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Environ 200 personnes étaient présentes, ce mardi matin, pour rendre hommage aux deux victimes de l’accident de Sakouli.

Face au drame qui s’est produit mercredi dernier à Bandrélé, la population a souhaité rendre hommage aux deux enfants qui ont perdu la vie, percutés par un chauffeur au niveau de Sakouli. Une marche blanche qui visait aussi à pointer du doigt le non-respect de la sécurité routière. 

Ils étaient près de 200 ce mardi matin à Bandrélé, pour rendre hommage aux deux enfants de la même fratrie décédés mercredi dernier, percutés par un chauffeur à Sakouli, alors qu’ils étaient sur le chemin de l’école. On voulait montrer notre soutien à la famille, mais aussi lancer un message aux services compétents pour sécuriser la route nationale », déclare le maire de la commune, Ali Moussa Moussa Ben, qui veut que l’État développe la signalisation sur ce type de tronçon.

Au début du cortège, qui a quitté Hamouro vers 7h30 pour s’avancer vers Sakouli, se trouvait la famille des victimes, suivie d’anonymes et d’enfants. Ils portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des appels à la justice et au respect de la sécurité routière. Les personnes présentes étaient toutes très touchées par la situation. “Ce sont des enfants qu’on avait en cours l’année dernière, on voulait montrer notre solidarité”, commente un des instituteurs de l’école de Hamouro. Originaire du village et présent pour deux semaines de vacances à Mayotte, l’athlète Benj Mohamed Ousseni, qui s’entraîne habituellement à La Réunion, a tenu à être présent pour soutenir la famille endeuillée. “Je pense que c’est aussi important d’être là pour montrer aux jeunes les dangers du non-respect du code de la route”, ajoute-t-il.

Des habitants en colère

“Ici, les gens respectent trop peu la signalisation. Là, le chauffeur allait trop vite, en plus il a voulu faire un dépassement dans un virage. On ne veut plus que ça arrive”, décrit un autre professeur des écoles, qui estime que les dos d’âne construits dans les villages ne suffisent pas à ralentir les véhicules. “La demande était forte pour organiser cette marche parmi la population de Hamouro, qui veut manifester sa colère. Je la comprends, car ce n’est pas la première fois qu’il y a un accident sur cette ligne”, développe le maire.

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Le maire de Bandrélé, Ali Moussa Moussa Ben, a prononcé un discours au milieu de la foule pour rendre hommage aux deux enfants.

La procession s’est rendue sur le lieu de l’accident, afin d’observer une minute de silence, avant de se rendre au cimetière de Hamouro, où reposent désormais les deux victimes de 4 et 5 ans, pour un dernier moment de recueillement. Un troisième membre de la fratrie, également fauché ce matin-là, est, aux dernières nouvelles, toujours à l’hôpital dans un état critique, selon plusieurs villageois. Le conducteur, né en 2003, a été interpellé le jour du drame. Une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires est en cours.