Santé : « On est aussi bien soigné dans un dispensaire qu’au CHM »

La 4ème édition de la « Journée éthique » du centre hospitalier de Mayotte (CHM) s’est tenue vendredi dernier à l’hémicycle Younoussa Bamana du Conseil départemental. « Les droits des patients », tel était la thématique à l’ordre du jour. Plusieurs présentations ont été réalisées au cours de cette rencontre sur « l’approche juridique des droits des usagers », « la personne de confiance » ou encore « les personnes vulnérables ».

Antoinette Brousse, directrice des soins au CHM et fondatrice du groupe « éthique » créé en 2006 au sein de l’hôpital, nous a exposé la démarche de son groupe et de cet événement. Flash Infos : Quel est le but de cette journée « éthique » ? Antoinette Brousse : L’objectif est de rappeler que le patient doit être au coeur de la prise en charge. Nous devons lui donner le choix dans ses soins ainsi que l’endroit où il souhaite être soigné. Par exemple, un habitant de Bandrélé, s’il souhaite être hospitalisé au CHM plutôt que dans un dispensaire, nous devons respecter cette volonté. Mais nous l’informons également sur la capacité de cet établissement périphérique à assurer les soins nécessaires. Y a-t-il des préjugés au sein de la population concernant les dispensaires ? Non, mais nous voulons rappeler qu’on est aussi bien soigné dans ces établissements qu’au CHM. L’information/communication sur les droits des patients est-elle plus compliquée avec les personnes en situation irrégulière ? Nous soignons tout le monde, peu importe la situation administrative du patient et nous avons des traducteurs qui nous permettent d’éviter tout problème de communication. Comment choisissez-vous le sujet de la journée ? Toutes les questions qui sont traitées depuis 10 ans au sein de notre groupe sont des problématiques abordées par les soignants et patients eux-mêmes. Les principaux sujets qui reviennent sur la table sont la question de la confidentialité sur l’IVG ou la contention dans la psychiatrie. Ce sont encore des sujets à tabou à Mayotte, notamment l’IVG ? Cela fait 12 ans que je vis ici et je ne pense pas qu’il soit plus tabou dans cette île qu’en métropole. Nous sommes arrivés à préserver la confidentialité sur ces sujets délicats malgré la contrainte de la taille du territoire

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