Rentrée à l’Institut de formation en soins infirmiers : « Mayotte a besoin de vous »

C’était le premier jour de classe à l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Mamoudzou, ce lundi 5 septembre. En tout, 85 élèves commencent actuellement leur formation, mais 35 seulement le feront à Mayotte. Les autres la suivent en métropole, dans des établissements partenaires.

Dans le centre hospitalier de Mayotte, c’est aussi la rentrée des classes, ce lundi main. Les étudiants de l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) ont le droit à un petit comité d’accueil et des mots d’encouragement, avant de réellement commencer les cours. Au milieu de ses copines, Assoumani, 19 ans, est confiante. Élève en psychologie l’an dernier, elle devrait retrouver une partie de ce qu’elle a appris l’année dernière. « Il n’y a que pour les stages que je suis inquiète. Je n’en ai jamais fait avant », explique celle qui souhaite devenir « infirmière puéricultrice ».

La jeune femme rejoint ici une promotion de 85 élèves. « C’est cinq de plus que l’an dernier », comptabilise Carine Piotrowski. Pour sa première rentrée en tant que directrice de l’Ifsi, elle rappelle que tous ne peuvent être admis sur un site de Mamoudzou limité à 35 places. Ainsi, une partie de la promotion a pris la direction de la métropole et des instituts partenaires que sont Quétigny (Côte-d’Or), Nîmes (Gard) et Grenoble (Isère).

Près de 600 infirmiers nécessaires à Combani

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La directrice de l’Ifsi, Carine Piotrowski, compte 85 élèves dans la nouvelle promotion d’étudiants.

Venu féliciter les jeunes hommes et femmes pour cette rentrée, Aynoudine Salime a prévenu : « Mayotte a besoin de vous. Vous serez les premiers à travailler sur le site de Combani ». En effet, le directeur des soins du centre hospitalier de Mayotte fait déjà face à l’urgence. Il doit trouver « 600 infirmiers » pour le second site de l’hôpital prévu à Combani en 2028, et ce, alors que le CHM doit déjà recruter les siens. « Je dois en trouver une centaine par an. C’est impossible », admet-il. En attendant d’essayer de mener sa mission à bien, il compte évidemment sur ce vivier d’infirmiers mahorais pour réduire le turnover fréquent dans les services de l’hôpital.

Encourageant lui-même à la formation, il souligne qu’il n’y a pas que des étudiants sortants du lycée qui rentrent en formation. De plus en plus d’aides-soignants se lancent dans le parcours pour devenir infirmier. « On avait onze personnes qui venaient de l’hôpital, l’an dernier. On en a une vingtaine aujourd’hui », note Carine Piotrowski, qui souhaite atteindre un pourcentage de « 80% de réussite en deuxième session ». Elle n’exclut pas l’apport des personnes en reconversion pour cela. « On a même une professeure d’anglais du rectorat. J’espère qu’elle aidera les autres au cours de leur cursus. »

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