Quelque 43 sites de baignade ont fait l’objet de contrôles mensuels de qualités des eaux par l’ARS Océan Indien tout au long de l’année. Résultat : onze plages ont été définitivement fermées en raison d’un risque bactériologique.
La qualité des eaux de baignade à Mayotte reste majoritairement bonne pour la saison 2017-2018. Tous les mois, l’ARS océan Indien procède à des relevés bactériologiques sur les 43 sites déclarés. Ces prélèvements sont analysés par le laboratoire départemental afin de rechercher notamment des indicateurs de contamination fécale. Ce processus permet de classer la propreté des eaux selon quatre niveaux différents (voir la carte ci-jointe).
Neuf plages affichent une qualité jugée excellente, dont la plupart sont classées par l’Union Européenne : la Baie des tortues, N’gouja, Bandrakouni, le Poulpe, Tsoha, Tahiti plage, Musical plage, Dzona et Dindrionio. 21 autres sites, majoritairement au Nord et à l’Ouest sont considérés comme bons par l’ARS. Deux de ces plages se trouvent en Petite-Terre : Moya et le Faré.
Six autres points de contrôle affichent une qualité dite suffisante, comme Badamiers et Sohoa Be. Enfin, la qualité des eaux de sept plages, dont deux en Petite-Terre, est jugée insuffisante. La baignade y demeure toutefois autorisée.
Les plages fermées
Pour cause de non-conformité récurrente aux normes sanitaires, 11 plages mahoraises sont définitivement fermées à la baignade, majoritairement au Nord-Ouest. Ainsi à Mtzamboro, Hamjago village et Arantsabé notamment, la pollution de l’eau peut provoquer gastro-entérites, maladies de peau et affections ORL.
Treize autres sites avaient été provisoirement fermés, particulièrement entre octobre et février derniers, sous l’effet d’écoulement des eaux de pluies. Parmi elles : Sakouli, Trévani Hôtel ou encore la plage du Pendu. Ces plages sont toutefois de nouveau ouvertes à la baignade, comme indiqué sur la carte. Si une nouvelle pollution est détectée, les communes ont obligation formelle d’afficher l’avis d’interdiction sur le site concerné.
Les gestes à adopter
L’ARS dresse une liste de précautions pour profiter de la mer sans danger. Contre les risques sanitaires, il est préférable d’attendre 72 heures après un épisode pluvieux avant de se baigner, les eaux ruisselantes pouvant entraîner sur leur passage hydrocarbures, déchets et résidus agricoles. Ensuite, ne brûlez pas les ordures, quelles qu’elles soient : d’une part, certains présentent un grand danger en cas d’immolation, et de l’autre, les résidus risqueraient, là encore, de rejoindre les eaux de baignade. Alors, signalez leur présence à la municipalité concernée. Pour les mêmes raisons, n’abandonnez jamais vos ordures. Pour s’allonger sur la plage, il est impératif d’utiliser une natte ou une serviette afin d’éviter tout contact avec le sable souillé par des ordures ou des excréments et vecteur notamment d’affections dermatologiques.
Les autres précautions habituelles restent de mise : il ne faut pas surestimer ses capacités physiques, particulièrement sous l’effet du courant et de la marée qui accroissent le risque de noyade. Les enfants, évidemment, doivent faire l’objet d’une vigilance toute particulière. Puis, même si l’eau ne paraît pas froide, il vaut toujours mieux y entrer progressivement.
Enfin, contre les effets du soleil, buvez de l’eau régulièrement, évitez de vous exposer aux heures les plus chaudes (entre 11h et 16h). Pour vous protéger, utiliser chapeaux et lunettes de soleil. Renouvelez l’application de crème solaire toutes les deux heures, et après chaque baignade.
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