Vendredi 4 mars 2022, l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Mamoudzou accueillait les futurs étudiants en santé mahorais. L’occasion pour les aspirants infirmiers de découvrir pendant deux heures les différentes facettes du métier.
“Un métier qui demande de la rigueur, de la vigilance, de la technicité, mais surtout, un métier formidable !” Voilà comment Poeta Josiane, étudiante en troisième année d’infirmière, définit sa future profession. Chaque année, la formation en soins infirmiers (IFSI) attire près d’un millier de candidats mahorais. Très sollicité, l’institut ne recrutera que soixante-cinq d’entre eux. Si 35 étudiants suivront leur cursus à Mayotte, les autres seront répartis entre l’institut de formation de la Croix-Rouge de Nîmes et celui de Quetigny. Des effectifs plus que nécessaires dans une profession qui manque cruellement de bras.
Suivez le guide
Répartis par groupe d’une dizaine, les aspirants infirmiers visitent les locaux de l’institut de formation. Après avoir aperçu les salles de cours, ils se dirigent vers une salle de soins. Meublé telle une véritable chambre d’hôpital, l’espace d’apprentissage et son mannequin plus vrai que nature accueillent les jeunes visiteurs. “Est-ce que vous savez comment on procède pour prendre la tension d’un patient ? Sa température ?” Pendant vingt minutes, les démonstrations s’enchaînent devant une assemblée très studieuse.
“Je veux être infirmière depuis que je suis en CM2”, témoigne Asma*, en classe de première au lycée Bamana. Très motivée, la future bachelière affirme être ravie de ce premier contact avec le monde professionnel. “Il est très important pour moi d’aider les autres et d’être à l’écoute des patients et surtout de me rendre utile sur mon territoire.” Chaque année, comme Asma*, en France, plus de 30.000 étudiants se lancent dans des études d’infirmiers répartis dans l’un des 300 IFSI du pays.
Une profession de l’humain
“Cela fait près de quarante ans que je suis diplômé et je n’ai jamais regretté de faire ce métier”, s’exclame Yannick Dauge, coordinateur pédagogique au sein de l’IFSI de Mamoudzou. Une profession qui selon lui ne laisse de place ni à l’ennui ni au chômage avec un large catalogue de formations et de spécialisations ouvertes aux infirmiers. Au bloc opératoire, anesthésiste ou encore en puériculture, les soignants peuvent tout au long de leur vie faire évoluer leur carrière au gré de leurs envies.
“C’est un métier où le travail en équipe est primordial”, ajoute Poeta. Apporter une aide aux patients, appliquer des prescriptions médicales ou encore accompagner la maladie physique ou mentale et la fin de vie, telles sont les missions de l’infirmier. Un job primordial sans lequel les hôpitaux et les divers services de santé ne pourraient fonctionner.
* le prénom a été modifié