En Petite-Terre aussi la maison départementale pour les personnes handicapées ouvre ses portes

Ce mercredi 9 mars avait lieu la signature d’une convention entre la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) et la Maison France Services de Dzaoudzi-Labattoir. Un document paraphé par le vice-président du Département chargé des solidarités, de l’action sociale et de la santé, Madi Moussa Velou, et le président de la communauté de communes de Petite-Terre, Saïd Omar Oili, qui doit permettre une meilleure prise en charge des personnes en situation de handicap.

“Personne n’est à l’abri du handicap”, affirme le président de la communauté de communes de Petite-Terre, Saïd Omar Oili. En effet, selon l’institut national de la statistique et des études économiques, 2.750.000 personnes souffrent en France d’au moins une limitation fonctionnelle, dont 420.000 qui ont aussi une reconnaissance administrative, 420.000 qui déclarent également un handicap ressenti, et 730.000 qui cumulent les trois formes de handicap. “Du jour au lendemain, tout peut basculer… C’est pourquoi nous prenons l’engagement de prendre en charge chaque personne en difficulté”, explique Saïd Omar Oili. Avec la signature de cette convention, une permanence hebdomadaire de la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) au sein de la Maison France Services de Dzaoudzi-Labattoir voit le jour.

Accueillir, informer, accompagner

Si les accès à destination des personnes à mobilité réduite se multiplient en Hexagone depuis plusieurs dizaines d’années, beaucoup de citoyens mahorais vivent encore un véritable parcours du combattant. Afin de bénéficier d’un accompagnement et d’aides personnalisées, les Petits-Terriens pourront dorénavant se rendre au guichet de Dzaoudzi-Labattoir à la rencontre du personnel de la MDPH. “Cela va constituer un gros changement”, se réjouit El-Moute Saïd, chargé de mission suivi et projet au sein de la MDPH de Mayotte. “Tous les jeudis, j’assurerai l’accueil des personnes souhaitant déposer un dossier de demande ou de renouvellement de prestations, mais aussi connaître l’avancement de celui-ci”, précise-t-il.

“Avoir une société plus juste”

À Mayotte, l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH dispose d’une équipe de trente-cinq agents. Avec un siège à Mamoudzou, la structure bénéficie dès à présent d’une permanence en Petite-Terre et bientôt d’une antenne à Dembéni. “La MDPH Mayotte, c’est 120.000 dossiers, dont 2.000 déposés chaque année, mais ce n’est pas suffisant. Nous devons aller vers nos concitoyens pour leur assurer une prise en charge optimale. Prochainement, une équipe et un bus mobile devraient voir le jour pour accéder aux quartiers les plus reculés de l’île”, détaille Madi Moussa Velou, vice-président en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé au sein du conseil départemental. Un avis partagé par Saïd Omar Oili. “Personne ne doit être exclu. Nous devons avoir une société plus juste. Vivre avec dignité est un droit.” Un partenariat vertueux donc entre le Département et la communauté de commune de Petite-Terre pour un objectif commun : être au plus près de la population.

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