L’hôpital de Mamoudzou inaugurait, ce vendredi 16 décembre, son nouveau service de néonatologie, qui accueillera les bébés prématurés ou ayant besoin de soins médicaux particuliers. Pour le centre hospitalier, il s’agit de la première étape de son plan de transformation.
Pour améliorer la prise en charge des usagers, le centre hospitalier de Mayotte fait l’objet de travaux de rénovation. Dans ce cadre, il vient de se doter d’un nouveau service de médecine en néonatologie, inauguré ce vendredi 16 décembre. A l’étage du service maternité, 24 nouveaux lits viennent de prendre place dans douze nouvelles chambres après deux mois de travaux. Le tout pour un budget de 290.000 €. L’objectif est d’améliorer la prise en charge des bébés de 0 à 28 jours prématurés ou ayant besoin de soins médicaux particuliers et diminuer le risque infectieux en évitant la surpopulation. « Jusqu’ici, nous étions obligés d’avoir quatre à cinq lits par chambre », souligne Oulfa Ahmed, cadre de santé au sein du service.
Un nombre de naissances encore record
Cette délocalisation permet également de renforcer les capacités d’accueil du service de soins intensifs et de réanimation du pôle néonatologie. « Nous passons ainsi de six lits à quatorze en réanimation et nous doublons les lits de soins intensifs pour atteindre seize places », souligne la cadre de santé. Au total, le service passe donc de 30 à 54 lits. Un redimensionnement bienvenu pour les soignants, dans un contexte où le taux de natalité explose. 2022 est d’ailleurs l’année de tous les records. « En novembre, nous avions déjà dépassé les 10.600 naissances, atteints l’année dernière », indique Oulfa Ahmed. « Nous enregistrons 280 à 350 admissions par an, cela fait au moins une à deux entrées chaque jour de l’année, avec des durées de séjour variable », précise le docteur Abdourahim Chaoum, chef de service de néonatologie en remplacement.
Améliorer les conditions de travail
La rénovation de ce service permettra donc également d’améliorer les conditions de travail des soignants ainsi que le lien mère-enfant grâce à un meilleur accueil des parents. « Jusque-là, les locaux n’étaient pas aux normes en termes de taux d’occupation. En tant que département français, Mayotte doit accéder aux mêmes standards que la métropole », insiste Pierre Millot, gastro-entérologue au CHM et représentant des médecins.
Pour Jean-Mathieu Defour, le directeur général du CHM, cette rénovation n’est que l’une des premières étapes avant d’autres « grandes opérations qui auront lieu en début d’année prochaine ». Quatre millions d’euros devraient notamment être investis pour rénover le service psychiatrie et 1,9 million pour la gynécologie. Pour le directeur général, « grâce à ces restructurations, l’hôpital doit durer vingt ans de plus ».