L’union régionale des masseurs-kinésithérapeutes de l’Océan Indien implémente le programme ICOPE (Soins Intégrés pour les Personnes Âgées) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Mayotte et à la Réunion. ICOPE, se définit comme un programme de santé publique de soins intégrés pour les personnes de 60 ans et plus élaboré par l’OMS. Son but ? Permettre au plus grand nombre de vieillir en bonne santé.
500 évaluations initiales ICOPE (Soins Intégrés pour les Personnes Âgées) pour 500 patients de Mayotte et de la Réunion, tel est l’objectif de l’union régionale des masseurs-kinésithérapeutes de l’océan Indien (URPS MK OI) pour 2022. En ce début d’année, l’organisme mobilise et soutient financièrement les kinésithérapeutes des îles françaises de l’océan Indien autour d’un tout nouveau défi. “Le but de l’implémentation du programme ICOPE sur notre territoire est de valoriser la place du masseur-kinésithérapeute en prévention”, explique Eric Wagner, président de l’URPS MK OI avant d’ajouter “Notre profession joue d’ors et déjà un rôle préventeur, aussi bien lors des consultations en cabinet que lors des visites à domicile. Mais il faut aller au-delà, démontrer notre expertise, la mettre en pratique.” Par le biais de ce programme l’OMS propose de suivre l’évolution de la capacité intrinsèque qui est l’ensemble des capacités physiques et mentales d’un individu et ceux dans six domaines : la mobilité, la mémoire, la nutrition, l’état psychologique, la vision et l’audition.
Cinq étapes pour agir
ICOPE se décline en plusieurs cinq étapes ou paliers (steps). Tout d’abord le dépistage, puis, l’évaluation, le plan de soin personnalisé, le fléchage du parcours de soins et suivi du plan d’intervention et enfin l’implication des collectivités et soutien aux aidants. “Le masso-kinésithérapeute a un rôle fondamental dans l’accompagnement en travaillant au plus près de ses patients âgés, notamment en leur domicile pour les y maintenir”, témoigne Eric Wagner. Au travers de l’ICOPE, l’OMS promeut la prévention de la dépendance grâce à un diagnostic précoce et une prise en charge en soins primaires.
La santé 2.0
Pour avoir un suivi efficace des patients, l’application ICOPE Monitor a vu le jour. Lors du premier rendez-vous avec le patient, le kinésithérapeute réalise un dépistage en cabinet ou lors d’une visite à domicile. Si tout va bien, la personne âgée pourra refaire seule, avec l’aide d’un proche ou celle d’un soignant, deux ou trois tests de contrôle par an. En cas de fragilité d’une ou plusieurs capacités, le patient sera invité à consulter son médecin traitant qui le dirigera vers un thérapeute pour une évaluation plus approfondie et une prise en charge. Cet outil permet à la fois de rassurer le patient sur son état général mais aussi de déceler précocement le déclin d’une capacité. Par ce biais, l’OMS et l’URPS MK OI espèrent offrir aux personnes du troisième âge une fin de vie paisible et en bonne santé.