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La venue de médecins diplômés hors Union européenne autorisée à Mayotte

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Afin de pallier le manque de médecins à Mayotte, le gouvernement a étendu un dispositif déjà en place aux Antilles. Depuis la parution du décret, ce jeudi 4 juillet, il n’est désormais plus requis pour les médecins étrangers d’avoir un diplôme obtenu dans l’Union européenne pour venir exercer. Une graduation de leurs pays et une autorisation de délivrée par l’Agence régionale de santé de Mayotte suffiront.

C’est un dispositif qui doit répondre à une urgence, même s’il n’est pas épargné par les critiques. Avant de quitter Matignon, le Premier ministre Gabriel Attal a pris un décret, ce mercredi 3 juillet, donnant la possibilité à un médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme ou un pharmacien par des personnes « ne remplissant pas les conditions de nationalité et de diplôme normalement applicables » de travailler à Mayotte. Ces praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue) sont vus comme la solution au désert médical mahorais, au moins jusqu’au 31 décembre 2030, date de fin d’application du décret. Il s’agit ici d’étendre à l’île aux parfums ce qui existe déjà ailleurs.

En vigueur depuis mars 2020, en effet, une loi permet aux directeurs de plusieurs agences régionales de santé (ARS) ultramarines « d’autoriser un médecin, un chirurgien-dentiste, une sage-femme ou un pharmacien, ressortissant [d’un pays extérieur à l’Union européenne] du même code ou titulaire d’un diplôme de médecine, d’odontologie, de maïeutique ou de pharmacie, quel que soit le pays dans lequel ce diplôme a été obtenu, à exercer dans une structure de santé située dans leurs ressorts territoriaux respectifs ».La Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, la Guyane, la Martinique et Saint-Pierre-et-Miquelon sont déjà concernés par ce dispositif créé pendant la crise du Covd-19.

La classe politique mahoraise mitigée

La députée Estelle Youssouffa s’est offusquée d’une telle décision. « Scandaleux ! Le Gouvernement (avec l’approbation du CD) vient de publier le décret dérogatoire pour permettre aux soignants non européens d’exercer à Mayotte sans passer par les contrôles habituels : notre santé à nous Mahorais ne mérite pas les mêmes précautions que celle de nos compatriotes », a-t-elle réagi, sur son compte Facebook. Lors de la réunion du conseil départemental de Mayotte du mercredi 12 juin, les avis étaient plutôt mitigés. Une partie des élus, de la majorité comme de l’opposition, s’est dit inquiète de l’arrivée de médecins avec des qualifications moindres. Avec quelques votes contre, la disposition avait été adoptée avec une demande tout de même, que le praticien soit validé par l’ordre des médecins et non par l’ARS Mayotte (qui vient de changer de directeur). Dans les faits, si le directeur de l’ARS est bien le premier à émettre un avis, le médecin doit être approuvé par une commission territoriale composée de « deux représentants et quatre suppléants appartenant à la profession, désignés par le conseil territorial ou, le cas échéant, national de l’ordre de la profession ».

En amont de la réunion du conseil départemental, le président du Cesem, Abdou Dahalani, invitait à la prudence afin de ne pas se faire « refourguer des médecins dont on ne veut pas ailleurs ». Le conseil économique, social et environnemental de Mayotte a néanmoins émis un avis positif. « Il est impératif de renforcer les modalités et les conditions de validation des candidatures des praticiens étrangers pour assurer la qualité des soins. Par conséquent, une clarification des critères de reconnaissance des diplômes et des compétences est nécessaire pour garantir que les professionnels autorisés à exercer à Mayotte répondent aux standards requis. Le Cesem souligne que ce dispositif transitoire ne doit pas nous écarter de l’objectif prioritaire de former et de fixer des personnels soignants locaux, seuls à même de garantir la pérennité de service », a-t-il indiqué, espérant que le retour de médecins mahorais soit également facilité à l’avenir.

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