L’activité de consultation des cabinets libéraux et des urgences du centre hospitalier est en augmentation depuis la fin du mois de février, indique l’ARS OI (Agence régionale de santé océan Indien). Pour limiter les risques de contamination, une campagne de vaccination, débutée le 15 avril, va se poursuivre jusqu’au 30 septembre.
Personnes âgées, femmes enceintes, enfants de six mois à cinq ans, personnes atteintes de maladies chroniques, etc., sont invitées à se faire vacciner au plus vite. Et pour cause, les consultations pour symptômes grippaux sont en « nette augmentation » dans l’île depuis la fin du mois de février, rapportent les médecins du réseau de surveillance épidémiologique Sentinelle. Loin de se limiter aux cabinets libéraux, cette tendance est constatée également au sein des urgences du centre hospitalier de Mayotte (CHM). La surveillance du virus opérée par les médecins du dispositif Sentinelle a permis de mettre en évidence une circulation virale de type A, indique l’Agence régionale de santé océan Indien (ARS OI). Il en existe de nombreux sous-types tels que A (H1N1) et A (H3N2). Sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on peut ainsi lire que « seuls les virus grippaux de type A ont été à l’origine de pandémies« .
Pour rappel, la grippe est une infection respiratoire aigüe et très contagieuse. Ses symptômes les plus courants sont une fièvre supérieure à 39°C « d’apparition brutale » accompagnée de courbatures et de divers troubles respiratoires. La propagation s’effectue par voie aérienne, lors de la toux, de l’éternuement, des postillons, par le contact rapproché avec une personne malade, ou avec des objets touchés par celle-ci (poignées de porte, par exemple).
Des réflexes d’hygiène simples et un vaccin gratuit
Pour éviter la contamination, quelques mesures peuvent être appliquées au quotidien, rappelle l’ARS OI. Elles doivent être renforcées au contact de personnes vulnérables. Voici ces mesures : se laver les mains régulièrement avec de l’eau et du savon ou les désinfecter avec une solution hydroalcoolique ; se couvrir la bouche avec un mouchoir ou dans sa manche à chaque toux ou éternuement et transmettre ce réflexe aux enfants ; se moucher dans des mouchoirs à usage unique et les jeter ; éviter de serrer des mains, d’embrasser, de partager ses effets personnels (brosses à dents, couverts, etc.), notamment avec les plus fragiles.
Outre ces bons gestes, la vaccination reste « une priorité » pour les personnes les plus vulnérables, indique l’ARS OI. C’est le cas dès 65 ans, ou en cas de maladies chroniques, de grossesse, ou d’obésité. Les professionnels de santé sont également directement concernés. Si la vaccination ne permet pas « toujours » d’éviter la maladie, « le vaccin réduit le risque de complications graves ou de décès« , insiste l’agence de santé. Et de rappeler que la campagne actuelle offre aux « populations prioritaires » une prise en charge à 100%. Aussi, un courrier d’invitation à la vaccination sera-t-il envoyé par l’Assurance maladie à l’ensemble des assurés de plus de 65 ans et à certains professionnels de santé libéraux : généralistes, pédiatres, gynécologues, sages-femmes, infirmiers, kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes. Les pharmaciens d’officine devraient également recevoir un courrier de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM). Pour les personnes qui n’y sont pas directement invitées, il faut se rendre chez un médecin traitant : une prescription leur sera délivrée « si leur état de santé le nécessite« .
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