À Tsoundzou 2, le processus bien ficelé du test RT-PCR

Ouvert six jours sur sept, le centre de dépistage de Tsoundzou 2 déborde de volontaires au test RT-PCR. Et pour cause, il est dédié aux voyageurs s’apprêtant à quitter Mayotte. Focus sur un centre qui tourne dans la sérénité malgré la longue attente des passagers aux heures d’affluence.

Tsoundzou 2, petit village de l’extrémité sud de la commune de Mamoudzou, ne fait habituellement jamais parler de lui. Mais depuis le début du mois, il est au cœur des attentions pour de très nombreux Mahorais. En effet, c’est désormais à la Maison des jeunes et de la culture que les voyageurs doivent passer le test RT-PCR (prélèvement par le nez) pour pouvoir embarquer le jour de leur vol. Sur place, une trentaine de personnes sont mobilisées, entre les bénévoles de la Croix Rouge, les pompiers du service départemental d’incendie et de secours (SDIS), les infirmiers libéraux et les agents de la préfecture.

À Tsoundzou 2, le processus bien ficelé du test RT-PCR

« Nous travaillons avec de vrais professionnels, qui savent rester très calme dans des situations parfois urgentes« , salue Hugo Richard, chargé de missions à la préfecture et superviseur du centre de dépistage de Tsoundzou 2. Du côté des candidats au test Covid aussi, on sait garder son calme. Dans la cour de la structure chacun attend patiemment leur tour : debout devant la file d’attente ou assis dans un coin du parking, tapant la causette avec le voisin ou bouquinant sagement. « Il y a beaucoup de gens. J’ai l’impression que je suis venu au mauvais moment« , réalise Abdou en arrivant sur les lieux aux alentours de 8h30. Le trentenaire ne s’y trompe pas. « Entre l’ouverture du centre de dépistage à 7h et les alentours de 9h, mieux vaut s’abstenir de venir. Ce sont les heures d’affluence. Quand les conditions professionnelles ou familiales le permettent, il faut éviter de se présenter durant cette tranche horaire, et choisir plutôt de faire le test en fin de matinée ou début d’après-midi, pour ne pas attendre longuement sous le soleil ou la pluie« , recommande Hugo Richard.

 

6h-9h : la tranche horaire à éviter absolument

 

« Chaque jour, entre 200 et 400 personnes viennent faire le test. Le matin ça peut prendre parfois plus de 2h pour une personne avant qu’elle soit prise en charge. Alors que l’après-midi, c’est beaucoup plus calme. Parfois, il n’y a carrément personne ! Donc, il arrive souvent que la personne soit tout de suite prise en charge« , souligne le coordinateur du centre. De son côté, Abdou se résigne : « Ce n’est pas grave. Je suis là donc je vais attendre comme tout le monde puisqu’on n’a pas le choix. »

À l’intérieur de la MJC, un circuit précis détermine une entrée et une sortie. Le processus de test démarre par une récolte d’informations personnelles via un questionnaire à remplir dans une salle isolée. Il se poursuit avec les agents du SDIS et de la Croix Rouge qui effectuent les enregistrements en entrant les données des passagers dans une borne numérique et en imprimant les documents. Ces derniers sont transmis aux préleveurs, qui, une fois les informations communiquées, procèdent au test RT-PCR dans l’une des quatre box dédiés. Les passagers peuvent alors repartir : ils reçoivent en principe les résultats des prélèvements le lendemain par mail.

Une box prioritaire permet aux personnes en situation de handicap, aux personnes âgées, aux femmes enceintes et aux militaires d’effectuer le test plus rapidement. Pour la suite et fin du mois de février, le centre de dépistage de Tsoundzou 2 réservé aux voyageurs est ouvert toute la semaine excepté le mercredi. La journée du personnel mobilisé s’achève soit en fin de matinée, soit en milieu d’après-midi, selon les jours d’intervention. En attendant le lendemain pour partager une nouvelle journée intense, infirmiers libéraux, pompiers du SDIS, bénévoles de la Croix Rouge et agents de la préfecture se séparent avec le sourire, le sentiment du devoir accompli.

À Tsoundzou 2, le processus bien ficelé du test RT-PCR

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