Le nouveau directeur de l’agence régionale de santé de Mayotte, Olivier Brahic, et le préfet, Thierry Suquet, ont visité le centre de vaccination de la MJC de M’Gombani ce mercredi matin. L’occasion pour les deux autorités de faire le point sur la situation sanitaire liée au Covid et appeler tous ceux qui sont éligibles à réaliser leur troisième dose de rappel.
Donner l’exemple. Voilà comment résumer en trois mots la visite d’Olivier Brahic, le nouveau directeur de l’agence régionale de santé de Mayotte, ce mercredi matin au centre de vaccination situé dans la MJC de M’Gombani. Et c’est naturellement devant les caméras que le successeur de Dominique Voynet s’est prêté au jeu de la troisième dose. Une médiatisation nécessaire car depuis les récentes annonces du gouvernement, les principaux concernés ne se bousculent pas au portillon… Pour preuve, seulement 2.000 personnes ont procédé à leur injection de rappel. Un chiffre bien en deça des espérances alors que « la population éligible au bout de cinq mois s’élève entre 25 et 30.000 personnes en ce moment ».
« Nous voyons bien que nous avons un effort complémentaire à faire pour que l’ensemble de la population se présente dans les centres de vaccination », admet Olivier Brahic. Pourtant, les semaines sont comptées ! À partir du 15 janvier, le pass sanitaire ne sera valide qu’à condition d’avoir reçu le précieux sésame pour les personnes majeures. Une échéance qui intervient d’ailleurs un mois plus tôt pour les plus de 65 ans. « La troisième dose, c’est la poursuite de la démarche. Nous n’avons pas connu de crise liée au variant Delta à Mayotte parce que les gens se sont vaccinés et cela a beaucoup contribué à protéger Mayotte, donc il faut continuer dans cette voie », ajoute Thierry Suquet, lui aussi présent, comme pour convaincre les plus réticents.
Convaincre la population par tous les moyens
À l’heure actuelle, « 71% de la population éligible est vaccinée avec les deux doses et 86% avec une dose », annonce le préfet de Mayotte. Un tiers de cette cible n’est donc pas encore convaincue par les discours des autorités. Pour inverser la tendance, la préfecture et l’ARS s’appuient une nouvelle fois sur les collectivités. « Elles ont un rôle très important via les centres communaux d’action sociale. Elles doivent aller vers ces personnes et les ramener dans les centres de vaccination », indique Olivier Brahic. Suffisant ? Pas sûr ! Raison pour laquelle l’agence régionale de santé va lancer une nouvelle campagne de communication pour sensibiliser davantage les plus réticents.
Ces rappels sont d’autant plus importants puisque le variant Omicron se situe aux portes de Mayotte. Un cas est déjà détecté chez nos voisins Réunionnais et les vacances imminentes risquent de le faire entrer sur le territoire mahorais. « Ce variant a des mutations très nombreuses, et l’organisation mondiale de la santé le qualifie de très préoccupant », rappelle le directeur général de l’ARS Mayotte. Heureusement, la situation sanitaire liée au Covid est toujours bonne sur l’île. « Nous avons l’un des taux les plus bas de France », précise Olivier Brahic. Il ne faudrait pas que ce variant Omicron vienne retirer à Mayotte sa casquette de bonne élève.