Avec le premier cas autochtone de chikungunya à Mayotte, des nouvelles mesures sont prises

L’Agence régionale de Mayotte déclenche son plan Orsec niveau 2A, ce mercredi. Deux cas de chikungunya ont été identifiés, dont l’un a attrapé le virus à Mayotte.

“Les autorités sanitaires du territoire appellent à la plus grande vigilance”, prévient l’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte, ce mercredi soir. Celle-ci fait état d’un premier cas de chikungunya autochtone à Mayotte, en plus d’un autre originaire de La Réunion. Ces dernières semaines, deux autres patients avaient été identifiés comme porteurs de ce virus qui se transmet par la piqûre du moustique tigre, mais il s’agissait de deux personnes revenant de La Réunion où une épidémie est en cours depuis le 23 août 2024. L’île Bourbon recense d’ailleurs 82 personnes hospitalisées et deux décès. Cette fois-ci, avec ce cas transmis localement, l’ARS indique avoir déclenché le plan Orsec (Organisation de réponse de sécurité civile) 2A. “Ce début de circulation autochtone du chikungunya implique une surveillance accrue de la situation épidémiologique, et des mesures destinées à prévenir une circulation virale plus active sur le territoire”, précise-t-elle.

Le symptôme courant du chikungunya correspond une fièvre élevée d’apparition brutale souvent accompagnée de douleurs articulaires, particulièrement au niveau des poignets, chevilles et phalanges. En cas d’apparition de symptômes, il est nécessaire d’aller consulter un médecin. Alors que la saison des pluies touche bientôt à sa fin, le service de lutte antivectorielle de l’Agence régionale de Santé rappelle que “les moustiques se reproduisent en pondant leurs œufs dans tous les récipients et objets qui contiennent de l’eau, que ce soit à l’intérieur de la maison ou à l’extérieur. Ainsi, pour limiter leur développement sur le territoire, il est essentiel de couvrir systématiquement tous les récipients contenant de l’eau et de veiller à vider l’eau stagnante”.

Une vigilance accrue au retour de La Réunion

En raison de l’épidémie en cours à La Réunion, l’ARS de Mayotte appelle surtout à “une vigilance rigoureuse lors de leur déplacement à la Réunion et à leur retour à Mayotte”. Elle recommande en cas de voyage dans les Mascareignes de “se protéger contre les piqûres de moustiques dans les jours suivant l’arrivée pour ne pas transmettre la maladie dans le cas où vous l’auriez contractée. Pour rappel, un moustique tigre sain peut, au contact d’un individu porteur du chikungunya, transmettre à son tour la maladie à votre entourage”. Si des symptômes apparaissent, il faut alors consulter son médecin et “lui faire part de votre séjour à La Réunion”. “Continuez impérativement de vous protéger des piqûres de moustiques pendant au moins une semaine pour éviter de contaminer votre entourage”, ajoute l’agence.

 

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

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