Nosy Bé : Plonger dans la réserve marine de Nosy Tanikely

Autour de l’île malgache de Nosy Bé, la plongée permet de découvrir des récifs coraliens préservés où se côtoient des poissons de toutes les couleurs. Pour cette série d’articles dédiés à l’autre « île aux parfums » du canal du Mozambique, l’hôtel le Corail noir propose de découvrir la réserve marine de Nosy Tanikely, grâce à son club de plongée Aquadiving. Nous avons pu suivre un des moniteurs lors d’une exploration, à la découverte des fonds marins.

Au son du frottement de la bouteille en plastique, de petits requins pointe blanche viennent nous rendre visite au milieu des coraux et des bancs de poissons. Moana Condesse, manager d’Aquadiving, le club de plongée du Corail noir, nous a emmené à vingt mètres sous la surface de l’eau de la réserve marine de Nosy Tanikely (la petite terre). Plus tôt dans la matinée, notre moniteur et Gianluca Censi, qui a fondé le club de plongée en 2006 avant de reprendre la direction de l’hôtel, nous ont accueilli à bord de leur bateau, depuis la plage jouxtant le Corail noir, à Ambaro, sur l’île de Nosy Bé. Après une bonne demi-heure de traversée, il est temps de s’équiper et de faire le briefing, à l’approche de l’îlot et de son récif. Au programme : deux baptêmes de plongée et une exploration. Après s’être équipé du matériel préparé au préalable par l’équipe, il est temps de se mettre à l’eau.

Nous descendons doucement jusqu’à vingt mètres. Si l’eau n’est pas aussi limpide que celle à laquelle nous sommes habitués dans le lagon mahorais, elle se met à dévoiler une multitude de couleurs. En ayant l’impression de flotter au milieu d’un canyon multicolore, on peut admirer le récif dont les anémones et les coraux se donnent en spectacle. Des mérous semblent nous observer en retour, calmes, bougeant à peine. Pour continuer cette visite sous-marine, il faut passer à travers un grand nuage jaune : il s’agit d’un banc de lutjans. Une fois à vingt mètres de profondeur (cette exploration requiert d’avoir le niveau 1 de plongée), nous nous posons dans le sable, après avoir vérifié qu’aucune raie ne s’y cachait. Moana Condesse se muni de sa bouteille en plastique, déformée par la pression, et commence à la faire grincer. Nous attendons, alertes, à l’affût du moindre mouvement qui viendrait perturber l’eau légèrement trouble à partir de quelques mètres de nous. Soudain, notre moniteur pointe du doigt derrière nous : on peut apercevoir un premier requin pointe blanche curieux, venu voir d’où venait le bruit. Mais il part aussi rapidement qu’il est venu. D’autres se feront apercevoir, à chaque fois à plusieurs mètres de nous.

Des requins-baleines en octobre

Une fois ce ballet terminé, il est temps d’explorer les alentours avant de revenir au bateau. Les longues algues donnent parfois l’impression d’effectuer une balade dans une forêt sous-marine. Plus on remonte le long du banc de sable, plus les rochers munis de coraux deviennent épars. La vie qui foisonne dans leurs remparts laissent imaginer des immeubles aquatiques. Après avoir salué les poissons clown réfugiés dans leurs anémones, il est temps de remonter. « On a eu de la chance, c’est la plus belle plongée que j’ai faite ici pour l’instant », nous lance Moana Condesse une fois le détendeur enlevé.

Faire découvrir la richesse de la réserve marine de Nosy Tanikely afin de donner envie de mieux la préserver, c’est l’objectif des excursions de plongée d’Aquadiving et du Corail noir. C’est dans cette même optique qu’ils proposent des baptêmes, des sorties en snorkeling, mais aussi de découvrir les requinsbaleines lors de la saison propice, entre septembre et décembre.

Journaliste à Mayotte depuis septembre 2023. Passionnée par les sujets environnementaux et sociétaux. Aime autant raconter Mayotte par écrit et que par vidéo. Quand je ne suis pas en train d’écrire ou de filmer la nature, vous me trouverez dedans.

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