Le centre-ville de Mamoudzou va connaître, le 16 juillet prochain, une évolution majeure. En effet, des horodateurs, déjà installés, vont être mis en fonction par la mairie dans des zones d’activité économique, non loin de la barge. Le projet doit permettre d’améliorer la rotation des véhicules pour développer l’activité commerciale et l’attractivité du territoire en libérant une partie des parkings. Flash Infos a rencontré Mohamed Moindjié, adjoint au maire en charge des transports.
En quoi consiste ce projet de stationnement payant ?
M.M : « Aujourd’hui, il y a un vrai problème en termes de circulation, d’embouteillages et de stationnement, ce qui a des conséquences sur le développement et l’attractivité du territoire. Ce dispositif a pour objectif de favoriser la rotation des véhicules dans des zones qui sont énormément fréquentées par la population mahoraise mais également par les touristes. Le stationnement joue un rôle primordial dans une ville capitale comme la nôtre. L’objectif est d’accompagner les commerçants en essayant de libérer des places de parking. Ces zones payantes seront un plus pour tous. C’est une petite révolution pour ce département. »
Quelles sont les zones concernées par ce stationnement payant ?
M.M : « Toutes les zones payantes sont situées autour de la barge dans le centre-ville. Les horodateurs sont déjà installés rue de la mairie, rue Mariazé, rue Mahabou, sur le boulevard Halidi Selemani (anciennement rue du commerce et rue de l’hôpital) et sur la place Mariage et celle de l’ancien marché. Ils n’entreront en fonctionnement que le 16 juillet. Une période de prévention est tout de même prévue. Cette période d’adaptation, de plus ou moins deux semaines, va permettre aux habitants de prendre conscience de ce vrai changement avant une première verbalisation. L’idée, c’est de faire preuve de compréhension pendant une période donnée, déterminée par les chefs de projets. Après cette date limite, le stationnement sera payant de 8h à 18h en semaine et de 8h à 12h le samedi. Le samedi après-midi, le dimanche et les jours fériés seront gratuits. Seuls les taxis et les deux roues ne seront pas concernés par ces zones payantes. »
Les résidents pourront-ils bénéficier d’un abonnement ?
M.M : « C’est simple. Les résidents des différentes zones réglementées pourront souscrire à un abonnement spécifique. Pour en bénéficier, ils devront payer douze euros le mois ou soixante dix euros par an. Cet abonnement ne comprend que leur rue. Nous avons également créé un abonnement pour les commerçants de trente euros pour un mois, ou de cent quatre-vingts euros pour l’année. Je pense que ces forfaits sont abordables. Grâce à l’argent récolté, nous avons beaucoup de projets comme la rénovation de trottoirs et/ou la création de zones piétonnes. Il faut encourager d’autres modes de déplacements. Le covoiturage n’est pas encore assez développé ici à Mayotte.
Quel budget a nécessité cette réforme ?
M.M : « Le budget, qui comprend l’achat des horodateurs et leur paramétrage, est d’environ 40 000 euros. Mais ce n’est que provisoire. Dans un futur proche, d’autres emplacements vont également être changés en zones de stationnement payant ou en zones bleues (gratuites mais réglementées avec une durée maximale de deux heures de stationnement). Pour exemple, la zone commerciale de Kawéni pourrait basculer en zone bleue. Nous attendons encore de voir quelles zones pourraient être avantagées par ce dispositif. Le principe c’est que le centre de Mamoudzou et la zone d’activités de Kawéni soient couvertes en zones bleues et en zones payantes. »
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.