La signature d’un contrat de prêt à usage entre la ville de Mamoudzou et la société Cananga se tenait, ce mardi 19 avril, pour acter la mise à disposition de terrains pour l’exploitation d’un parc agricole. Un projet qui doit permettre de lutter contre l’érosion et de regénérer « cette coulée verte », mais aussi de favoriser l’insertion sociale des jeunes de Kawéni.
« Nous le faisons à titre gracieux pour information », confie sur le ton de la boutade Gamil Kakal. Le président exécutif du groupe Cananga se dit « heureux » d’accompagner la mairie de Mamoudzou dans « cette action », quelques minutes avant d’acter, ce mardi 19 avril, la mise à disposition de terrains pour l’exploitation d’un parc agricole. Et ainsi confirmer « la transformation » et « la rénovation urbaine de Kawéni », complète Ambdilwahedou Soumaïla, le maire.
Ce contrat de prêt à usage d’une durée de vingt ans est par la même occasion un moyen de « récupérer du foncier », une denrée rare dans le 101ème département… Située en amont du domaine familial, qui s’étend jusque Trévani, et « occupée de manière illégale », la parcelle de quinze hectares doit permettre dans un avenir plus ou moins proche « la diffusion de pratiques agricoles respectueuses », à l’instar de la prolifération des circuits-courts. Mais pas que ! « Lutter contre la dégradation de l’environnement » s’avère être depuis plusieurs mois maintenant l’autre cheval de bataille du premier magistrat.
Périmètre agro-forestier et coulée verte
Un engagement qui rend nostalgique Gamil Kakal. Lui qui s’imagine « recréer ce périmètre agro-forestier » du temps de son grand-père, Fidahoussen et « regénérer cette coulée verte à moins de deux kilomètres du centre » de la ville chef-lieu. La municipalité prévoit de réserver certains lopins en pente forte aux plantations arborés et d’autres, plus exploitables, à des usages particuliers pour des pratiques innovantes encadrées. Tout cela dans l’optique d’imaginer dans le prolongement de cette « reconquête des terres agricoles » des activités de maraîchage, de culture ou encore d’élevage.
L’autre objectif ? « Restaurer le caractère collectif et favoriser l’insertion », confie Ambdilwahedou Soumaïla. Ce qui n’est pas non plus pour déplaire au président de Cananga, qui insiste sur les « enjeux de réinsertion » à destination de ces jeunes, qu’ils préfèrent voir travailler plutôt que d’errer dans la rue. Une émulation à la fois « sociale » et « économique » qui caractérise le leitmotiv du groupe Cananga, implanté à Mayotte depuis 1958. Un acteur « historique » certes, mais aussi et surtout « éco-responsable ».