Afin de soutenir Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle en avril, un comité de campagne a vu le jour sur l’île aux parfums. Il a pour but d’assurer la promotion du candidat arrivé quatrième sur Mayotte au premier tour en 2017 avec 8.39% des voix.
La multiplication des candidatures à gauche ne leur fait pas peur. Omar Simba et Ahlamidi Aboubacar sont convaincus que Jean-Luc Mélenchon sera le meilleur. Les deux coordinateurs du comité de campagne de l’Union populaire, lancé samedi dernier en compagnie de Rivomalala Rakotondravelo, ont trois mois pour persuader les Mahorais de choisir leur candidat à l’élection présidentielle des 10 et 24 avril. Tous les deux n’en sont pas à leur premier coup d’essai puisqu’ils ont déjà soutenu le leader de la France insoumise en 2017. “C’était le seul candidat avec un programme collaboratif. Ce n’est pas un homme qui l’a construit seul”, indique Omar Simba. À l’époque, le candidat était arrivé quatrième à Mayotte avec 8.39% des voix.
Mais surtout, il avait moins de concurrence qu’aujourd’hui, puisque seul Benoît Hamon se présentait pour le Parti socialiste avec le soutien d’Europe Ecologie-Les Verts. Ce qui n’est pas le cas cette année avec les candidatures de Yannick Jadot (EELV), Anne Hidalgo (Parti socialiste) et Christiane Taubira. ”Les autres candidats sont à la rescousse d’Emmanuel Macron en divisant la gauche”, estime Alhamidi Aboubacar. ”En 2022, ce sera un choix de société. On vient de vivre deux ans de pandémie et les plus riches ne se sont jamais autant enrichis.”
“L’égalité des droits tout de suite”
Sur le fond, les deux hommes défendent plusieurs idées qui, pour eux, devraient plaire aux Mahorais. Alhamidi Aboubacar voit dans le Référendum d’initiative citoyenne (RIC) l’occasion de “pouvoir discuter de projets importants”. Prôné par les Gilets jaunes et Jean-Luc Mélenchon, ce dispositif permet d’organiser un vote dès lors qu’il est défendu par assez de citoyens. Omar Simba pense également que l’élection de Jean-Luc Mélenchon permettrait “d’avoir l’égalité des droits [entre Mahorais et métropolitains] tout de suite. On sait qu’ici tous les mouvements sociaux partent de là”. L’environnement aussi est importante à leurs yeux. “On a un programme qui traite plus d’écologie que Yannick Jadot”, continue le coordinateur. Se référant à “L’Avenir en commun”, le livre-programme écrit par son candidat, il rappelle que le chapitre sur “l’économie bleue” pourrait être transposé à Mayotte et son lagon par exemple. Outre le programme à défendre, les coordinateurs se sont donnés pour mission de rassembler aussi large que possible en “parlant avec des gens de droite, des gens de gauche”. Une condition il est vrai nécessaire s’ils veulent atteindre “la barre des 10% à Mayotte”, leur objectif pour avril 2022.
Trois coordinateurs désignés
Les rôles sont déjà bien établis dans le comité. Omar Simba, Ahamidi Aboubacar et Rivomalala Rakotondravelo, secrétaire départemental SNUipp/FSU Mayotte, sont les coordinateurs. Candidat aux dernières élections départementales dans le canton de Mtsamboro, Mikidadi Abdallah partage la fonction de porte-parole avec Saïd Ahamadi, président du Parti social mahorais et ancien maire de Koungou. Ce rôle est aussi dévolu à Ahamada Salime. McLand Mikidadi et Zaïdou Abdourahamane sont chargés de la communication.