En déplacement à Mayotte, ce samedi, Thani Mohamed Soilihi a fait le point avec quelques élus et les acteurs économiques sur la coopération régionale, ce samedi. Il a affirmé aussi que Mayotte est “la pierre à l’édifice” qui manque à la commission de l’océan Indien (COI).
Commission de l’océan Indien
Dans un mois, Madagascar recevra les représentants des membres de la Commission de l’océan Indien sur son île de Nosy Bé. Un rendez-vous important auquel Mayotte n’est une nouvelle fois pas conviée contrairement aux voisins réunionnais. Sur son île natale, ce samedi, après deux jours à Tananarive (Madagascar), le ministre Thani Mohamed Soilihi espère que les choses vont changer. “Nous travaillons énormément pour que Mayotte ait toute sa place dans la zone océan Indien et notamment la COI. C’est quelque chose qui tient à cœur au président de la République Emmanuel Macron. C’est pour ça qu’il a insisté pour que j’ai des séquences très particulières dans le cadre de ce déplacement”, fait remarquer le ministre de la Francophonie et des partenariats internationaux, après une réunion au conseil départemental de Mayotte, à Mamoudzou, ce samedi. Celui-ci dit avoir insisté auprès de ses interlocuteurs à Madagascar pour rappeler “qu’il manque une pierre à l’édifice, cette pièce s’appelle Mayotte”.
Relation avec les Comores
Volontiers critique des accords de 2019 qu’il juge “pas respectés par la partie comorienne”, Thani Mohamed Soilihi estime qu’il ne faut pas pour autant couper les ponts et continuer d’évaluer “ce qui fonctionne et ne fonctionne pas”. “Je le dis très clairement, il va falloir nouer des contacts très directs avec nos voisins comoriens. On ne peut pas espérer être entendus si on ne discute pas avec eux”, défend-il.
Jeux des îles
Dans les sujets à traiter avec les Comores, il y a la question de la représentation du 101ème département français. Privés du drapeau et de leur hymne national, les sportifs mahorais sont inquiets à l’idée d’être humiliés de nouveau pendant les prochains Jeux des îles de l’océan Indien prévus aux Comores en 2027. Le conseil départemental de Mayotte, dont la moitié des membres était présente, continue de pousser auprès du ministre. “Il faut que les Mahorais puissent avoir droit à ce qui leur revient comme tous les Français”, reprend Zouhourya Mouayad Ben, la vice-présidente du Département en charge de la culture et des sports. Selon l’élue du nord de Mayotte, “le ministre nous a assuré qu’il allait bien travailler sur le sujet”.
Coopération régionale
Le ministre a aussi été interrogé évidemment sur la coopération régionale dans son ensemble et se veut optimiste sur son développement à Mayotte. “Il y a déjà beaucoup de choses qui se font. Dire que rien ne va ou tout va mal est contreproductif”, estime le Sadois. Interrogé sur les liens avec Madagascar, il rappelle que l’archipel mahorais garde une histoire commune avec la Grande île et que la moitié des villages parlent le kibushi. Il promet qu’avec la venue d’Emmanuel Macron au sommet de la COI, des accords seront signés “et pourront être déclinés ensuite”. Également amenée à s’exprimer sur ce sujet, Zouhourya Mouayad Ben fait observer que “la population mahoraise attend énormément dans la coopération, que ce soit sur le plan économique, la culture, le sport, la formation. Mais ce qui la préoccupe en ce moment, ce n’est de rien avoir dans les magasins. Il faut qu’on ait la possibilité de s’approvisionner dans l’environnement proche avec un délai très court”.
Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.