« Mamoudzou aura les atouts utiles et nécessaires pour devenir une ville apaisée »

Après deux ans sans cérémonie des vœux, la mairie de Mamoudzou, profitant de l’inauguration du gymnase Jean-François Hory à M’gombani, a pu s’adresser à la population, sur le parvis de la MJC, ce jeudi. Ambdilwahedou Soumaïla, son premier représentant, y a défendu son mandat et préparer la suite.

L’exercice a eu l’air de lui manquer. Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, a pris le temps de faire le tour de l’assistance pour saluer ses concitoyens venus assister à la cérémonie des vœux, ce jeudi 12 janvier, sur le parvis de la MJC de Mamoudzou. Voilà deux ans que la municipalité n’avait pas tenu un tel événement. Retardé par la pluie et l’arrivée au compte-gouttes des officiels, il a permis au premier magistrat de souhaiter les vœux à la population et dresser un rapide bilan de ses deux ans et demi de mandat. « Sur le plan environnemental par exemple, je rappelle que le conseil municipal a érigé en cause communale, sur les dix prochaines années, la propreté urbaine et le développement durable », indique en premier l’élu. Il fait remarquer que des moyens humains et matériels ont été ajoutés. « Un million d’euros y est consacré », complète-il. La brigade de l’environnement devrait d’ailleurs être assermentée « dans les jours à venir par le procureur de la République ». Il déclare ensuite : « Vous êtes beaucoup à nous demander que ceux qui dégradent impunément et volontairement les espaces communs soient verbalisés. Nous associerons à cela la vidéo-verbalisation que nous allons mettre en œuvre dans les semaines à venir ».

Des postes de police « très prochainement »

Outre l’environnement, le maire a insisté sur le volet sécuritaire et la jeunesse. « Les gilets jaunes à la mahoraise ont investi les abords des écoles », dit-il en faisant référence aux t-shirts des parents-relais. Ce dispositif fonctionnant avec des bénévoles et qui a été mis en place la première fois dans le sud de la commune va être étendu à tout son territoire. Il fait observer que le nombre de policiers à doubler pendant ce mandat (ils sont 60 aujourd’hui) et qu’« une quarantaine de caméras de surveillance seront prochainement installées dans les quatre coins de la ville ». Déjà annoncés depuis un moment, les postes de police de Passamaïnty et à Hauts-Vallons devraient ouvrir « très prochainement ».

« Plus que jamais nous redoublons d’efforts pour que Mamoudzou 2030 soit une ville d’excellence, une ville paisible, une ville dynamique et solidaire », revendique-t-il, s’appuyant également sur l’agenda culturel de sa ville. Il cite pêle-mêle le festival Sanaa, les journées du vivre-ensemble, la course de pirogues. Courant janvier, les nouvelles animations 2023 vont être d’ailleurs annoncées. « Demain, Mamoudzou, par ses projets, aura tous les atouts utiles et nécessaires pour devenir une ville apaisée, attractive, où il fera naturellement bon vivre », a-t-il promis.

Les larmes de Sangouma

De nombreux officiels ont pu se mettre au premier rang pour cette cérémonie très attendue. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, avait ainsi quitté Dzaoudzi, pour se placer à côté du premier élu du chef-lieu du département. Les maires des villes togolaises d’Agoè-Nyivé 2 et Kloto 1, Bolor Koffi Djabakou et Dogbatse Yawo Winny, ont aussi pu dire quelques mots sur la ville qui les accueille actuellement dans le cadre d’un jumelage. Le discours de Daniel Sangouma, l’ex-sprinteur réunnionais et ex-recordman mondial du 4×100 mètres, a particulièrement retenu l’attention. Invité par la Ville de Mamoudzou toute cette semaine, l’athlète n’a pu retenir ses larmes en évoquant sa relation avec le territoire mahorais. Il a promis d’en être « le meilleur ambassadeur », déclenchant les applaudissements d’un public mahorais qui reprend goût, autant que le maire, à ce genre de manifestations.

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