Les centres d’hébergement d’urgence de Mamoudzou fermés à partir du 31 décembre

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a tenu une conférence de presse, ce lundi 23 décembre. Plus d’une semaine après le cyclone Chido, il annonce que les établissements scolaires n’accueilleront plus de sinistrés au 31 décembre.
« Maintenant, il faut gérer l’après-crise », estime dorénavant Ambdilwahedou Soumaïla, à la mairie de Mamoudzou, plus une semaine après le passage du cyclone Chido, lors d’une conférence de presse, ce lundi. Le maire du chef-lieu de Mayotte a d’abord défendu les moyens mis en place par la municipalité pour protéger les habitants. « Jusqu’à 19h, la veille du cyclone (N.D.L.R. le vendredi 13 décembre), 3.500 personnes avaient rejoint les centres d’hébergement sur les 10.000 places. » Tous les habitants avaient connaissance de l’ouverture de ces centres selon lui. « L’information a été diffusée dans les mosquées et les hauts-parleurs. »
« 43 % des écoles très endommagées »
Depuis le cyclone, la Ville a laissé les centres d’hébergement d’urgence ouverts, ils sont au nombre de vingt dans la commune. Des collations sont distribuées à la population (50,000) et 30.000 bouteilles d’eau depuis le samedi 14 décembre. Les distributions d’eau et de nourriture dans l’espace public ont aussi débuté avec sept lieux sont référencés. Mais le 31 décembre, la population va devoir quitter ces centres qui sont installés dans des établissements scolaires. « Ils seront mis à disposition des services techniques. » Le but est ensuite d’amorcer les travaux pour permettre une réouverture des écoles. « 43 % des écoles sont très endommagées et 41 % le sont moyennement », a-t-il annoncé.

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La mairie de Mamoudzou a organisé une conférence de presse, ce lundi après-midi. De gauche à droite, Nourainya Loutoufi, adjointe au maire de Mamoudzou en charge de l’état-civil, Dhinouraine Mcolo Mainty, premier adjoint, Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou, et Philippe Ramon, directeur général des services de la municipalité.
Actuellement, les bâtiments connaissent aussi d’autres dégâts causés par les « voyous », selon le premier magistrat. La nuit, ils viennent piller les salles à la recherche de matériel informatique notamment. Des vols facilités par « l’absence d’éclairage public » dans les villages reculés comme à Vahibé. Alors que 12.500 personnes sont hébergées dans les centres, la question de savoir où iront ces gens se pose. « Il y aura de la place à l’hôpital de campagne installé à Cavani et des tentes vont arriver par conteneurs », déclare-t-il.
Une motion contre les bidonvilles
Alors que beaucoup de cases en tôles ont refait leur apparition dans les villages, le conseil municipal de Mamoudzou s’est réuni ce dimanche et a adopté une motion pour interdire la construction des bidonvilles. « Il serait irresponsable de laisser des bidonvilles se construire à nouveau. Nous ne pouvons pas faire la même erreur, reconstruire signifie continuer à tuer des gens », affirme le maire, expliquant que presque tous les morts recensés à l’heure actuelle habitaient dans les quartiers informels et alors que « le dérèglement climatique ne fait que commencer », la méthode doit changer selon lui. La construction de bidonville sera donc un délit. Les élus demandent donc au gouvernement que des « mesures soient prises » pour que cette interdiction soit mise en place.
Actuellement, cent volontaires se sont mobilisés pour aider. Un nombre encore insuffisant pour une municipalité qui n’a pas récupéré tous ses agents. Face au choc de l’événement, une cellule psychologique est ouverte au centre hospitalier de Mayotte (CHM), elle est ouverte à tous.
AU

Journaliste à Mayotte Hebdo et à Flash Infos Mayotte depuis juin 2024. Société, éducation et politique sont mes sujets de prédilection. Le reste du temps, j’explore la magnifique nature de Mayotte.

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