Le sortant Azali Assoumani remporte l’élection présidentielle aux Comores

Avec un score de 62,97%, l’ancien putschiste évite un second tour comme en 2019. Les trois gouverneurs de la mouvance présidentielle ont également été déclarés vainqueurs avec plus de 51% des voix. A Mohéli, les neuf candidats de l’opposition contestent les résultats.

C’est une victoire qui n’a pas surpris beaucoup de monde à Moroni. Le président sortant, Azali Assoumani, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de ce dimanche 14 janvier. La commission électorale nationale indépendante (Ceni) a proclamé, mardi soir, les résultats provisoires. L’ex-putschiste a obtenu, selon la commission, 62,97%, des voix, occupant ainsi la première position loin devant ses cinq rivaux. Le docteur Salim Issa du parti Juwa de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi est arrivé en deuxième position avec 20,26%. Quant aux autres candidats, leurs scores ne dépassent pas les 19%, à l’instar d’Abdallah Mohamed « Kiki » Daoudou, ancien ministre de l’Intérieur sous Azali, de 2016 à 2021. Avant l’annonce de la victoire du président sortant, ce sont les noms des gouverneurs de l’alliance pour la mouvance présidentielle qui ont été délivrés. Le docteur Zaidou Youssouf, Chamina Ben Mohamed et Ibrahim Mohamed Mze sont désormais les nouveaux gouverneurs des trois îles de l’Union, à savoir Anjouan, Mohéli et Grande Comore. Mais ces résultats tout comme ceux de la présidentielle doivent être confirmés par la cour suprême qui dispose de 15 jours maximum. A Mohéli, les neuf candidats au gouvernorat ont déclaré dans une conférence de presse conjointe, ce mardi, qu’ils ne reconnaissent pas les résultats.

L’opposition dénonce des bourrages d’urnes

Ce 14 janvier, le président sortant affrontait cinq opposants. Dès l’après-midi, Mouigni Baraka, Salim Issa et Bourhane Hamidou ont dénoncé dans une déclaration commune des bourrages d’urnes sur l’ensemble du territoire. Des allégations contestées par le directeur de campagne du président Azali, Houmed Msaidie. Dans son discours prononcé mardi soir au Palais du peuple, le président de la Ceni, Idrissa Saïd a rappelé que la contestation des résultats est garantie dans l’article 255 de la loi organique. Cela se fait par la saisine du juge du contentieux électoral dans les dix jours suivant la proclamation de la commission. Selon les données de cette dernière, le double scrutin de dimanche a enregistré un taux de participation de 16.30% pour le nombre des votants. Arrivé au pouvoir pour la première fois en 1999 à l’issue d’un coup d’État, Azali Assoumani n’est revenu aux affaires qu’en 2016 après avoir fini son premier mandat démocratique de quatre ans en 2006. Mais en 2018, il a modifié la constitution et a changé le système de la présidence tournante. « C’est un moment fort pour notre pays, qui au fil des années fait tout ce qui est en son pouvoir pour consolider la démocratie et l’état de droit », a déclaré le président réélu, devant ses militants justes après la proclamation des résultats.

Les missions d’observation internationale présentes à Moroni le jour du vote, notamment l’organisation de la francophonie, ont relevé un acheminement tardif du matériel, une mobilisation contrastée des électeurs entre autres. Dans certaines localités, les électeurs ne se retrouvaient pas sur les listes.

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

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