Le plan « Action cœur de ville » plus long que prévu

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Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, le président de la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou, Rachadi Saindou, ainsi que le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, lors de la signature de la convention qui engage à nouveau les partenaires financiers et opérationnels.

Cette opération visant à revitaliser les communes de Petite-Terre, Mamoudzou et Dembéni sera prolongée de trois années, grâce à un avenant signé ce mardi dans les locaux de la Cadema. La deuxième phase du dispositif se prépare.

Initié en 2018 par l’État, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), le programme « Action cœur de ville » a de beaux jours devant lui. Ce mardi, un avenant a été ratifié par l’ensemble des parties prenantes du dispositif afin de le prolonger jusqu’en 2026. De nouveaux fonds sont mis sur la table pour la communauté de communes de Petite Terre (CCPT), mais aussi à destination de Mamoudzou et Dembéni. Depuis 2021, la phase dite « opérationnelle » a emboîté le pas à celle qui correspondait à la réalisation des études ayant permis d’élaborer les stratégies de revitalisation des centres-villes. Et il y a encore du pain sur la planche.

« On a prorogé cette convention parce qu’il y avait une nécessité de revitaliser nos cœurs de villes. On a peut-être déjà un peu perdu du temps par rapport à la réglementation », estime Rachadi Saindou, président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema).

Petite-Terre « pilote en matière de transition écologique »

S’il se félicite du premier bilan à mi-chemin d’« Action cœur de ville », le jeune président plaide aussi pour un transfert de compétences, afin d’alléger l’impact sur le budget des communes concernées. Mais des dispositifs existent : « la commune de Mamoudzou finance certaines opérations dont la maîtrise d’ouvrage est portée par la Cadema, notamment via la dotation politique de la ville », explique Naïda M’chami, cheffe de projet « Action Cœur de Ville » à Mamoudzou.

Pour exemple, la seconde vie promise à l’ancien tribunal du chef-lieu coûte 45.000 euros à la municipalité, pour un montant total de l’opération estimé à 253.000 euros. Quant au cofinancement du projet de « mangrove urbaine » dans le quartier de M’gombani, la municipalité met la main à la poche en déboursant 168.000 euros pour un coût total des travaux estimé à 693.070 euros.

Du côté de Petite-Terre, la cheffe de projet « Action Cœur de Ville » a dressé face à un parterre d’élus un premier bilan de la phase opérationnelle. La rénovation et l’extension du marché du Four à Chaux a été très bien accueillie, a-t-elle souligné. Dans les plans de la communauté de communes, on retrouve aussi la construction d’un complexe sportif à Pamandzi ainsi que celle d’une médiathèque communale. Livraisons prévues en 2025.

En parallèle, la CCPT souhaite devenir « un site pilote en matière de transition écologique », avec notamment une grande opération « végétalisation » de la rue du Commerce.