De passage à Mayotte pour 48 heures, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a officialisé mercredi matin, à Labattoir, une campagne de vaccination de plusieurs mois dans les écoles primaires et les collèges. La diphtérie et le tétanos auraient refait surface dans l’île aux parfums.
Visite au pas de course pour François Braun, le ministre de la Santé et de la Prévention, qui a démarré le deuxième jour de sa visite à Mayotte par un déplacement très matinal dans un groupement scolaire de Dzaoudzi-Labattoir. Accompagné du préfet de Mayotte, du recteur de l’académie de Mayotte et du maire de Dzaoudzi, Saïd Omar Oili, il a assisté au lancement (par l’ARS Mayotte) d’une campagne de rattrapage (DTPC) au sein de l’école primaire Mohamed Houmadi Kichou. Cette séquence marque le point de départ d’une très grande opération de vaccination qui va s’échelonner tout au long de l’année scolaire sous la direction du docteur Maxime Jean. Celui-ci explique que le taux de couverture vaccinal (DTPC) est très mauvais sur l’île où des cas de diphtérie, de tétanos et d’autres maladies du même type ont été constatés au cours des derniers mois, « d’où l’urgence de restaurer rapidement un taux vaccinal satisfaisant pour le territoire et ses habitants ».
Une campagne qui mobilise beaucoup de personnes, y compris des réservistes de Santé Publique France, avec une vaccination proposée à tous les enfants scolarisés en primaire et au collège depuis l’âge de 6 ans, sous réserve d’un accord parental. Pour l’ARS Mayotte, il était indispensable de s’assurer que le protocole rédigé en vue de cette campagne vaccinale est réalisable et l’opération d’hier matin avait juste pour but d’éprouver le protocole en question. Désormais, elle peut se généraliser sur le reste du territoire.
Autre personnel mobilisé en vue de cette campagne vaccinale, les 46 agents de médiation de l’association « Mlézi Maoré ». Ils interviennent sur le terrain, dans les quartiers, deux semaines avant une opération pour avoir une emprise qui leur permet de faciliter le travail aux médecins et infirmiers. Très mobiles, ces équipes se chargent d’apporter l’information nécessaire à la population, de vérifier en amont toutes les données et documents relatifs aux individus à vacciner. Elles travaillent régulièrement avec l’ARS Mayotte sur différentes opérations thématiques en fonction des besoins exprimés.