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Le jeu des sept différences avec Mansour Kamardine et Anchya Bamana

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Anciens maires de Sada, élu et ex-élu de la droite républicaine, Sadois, les deux candidats de la deuxième circonscription ont pourtant des différences. Voici un résumé en sept points avant le dimanche 7 juillet, date du second tour.

Les idées

Ce n’est pas le point où il y a le plus de différences. Les candidats Les Républicains et le Rassemblement national se retrouvent souvent sur le terrain des idées. Contre l’immigration irrégulière par exemple, ils prônent la fin du droit du sol, une réduction des titres de séjour délivrés, le recours à la marine nationale pour protéger la frontière maritime et une plus grande fermeté contre les autorités comoriennes. A l’instar d’Estelle Youssouffa, Mansour Kamardine défend cependant le déploiement de Frontex ici, alors que le Rassemblement national a souvent raillé l’agence qui veille sur les frontières européennes. Le candidat LR veut également la fin du titre de séjour territorialisé, tandis que Marine Le Pen s’est prononcée pour un arrêt de la délivrance des titres de séjour vers Mayotte, qui reste difficilement applicable. Si les deux postulants à la députation font un lien entre immigration et insécurité, Mansour Kamardine propose que les peines de prison des étrangers originaires des Comores coupables de délits à Mayotte soient purgées aux Comores. Il défend aussi « une opération Waumbushu puissance 10 pendant le temps qu’il faudra pour restaurer la sécurité et maîtriser nos frontières », dans une interview accordée à Flash Infos avant le premier tour. Concernant l’eau, les deux candidats souhaitent des usines de dessalement, la construction de la retenue collinaire d’Ourovéni et davantage de lutte contre la déforestation. Alors que les deux sont partisans de la convergence sociale (Anchya Bamana préfère le terme « d’alignement social »), ils s’opposent sur le moyen d’arriver à l’adoption d’une loi Mayotte. La candidate RN veut que les parlementaires mahorais déposent le texte d’abord à l’Assemblée nationale, alors que son rival veut « continuer de faire bloc » et poursuivre le travail engagé « avec ceux qui seront en responsabilité en juillet », louant ses relations « tissées avec l’ensemble des groupes politiques ».

L’expérience

Plus âgé que sa cadette, Mansour Kamardine a une expérience politique sans commune mesure sur l’île. Plus jeune maire de France en 1983, il avait alors 23 ans lorsqu’il est devenu premier magistrat de Sada. Il allait entamer sa treizième année comme député, quand le président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale, il y a trois semaines. Le député sortant a passé également plusieurs mandats au conseil général, dont l’un en tant que premier vice-président, lorsque Younoussa Bamana, le père d’Anchya Bamana, était président.

La présidente de Maore Solidaire n’a été qu’une fois aux manettes, de 2014 à 2020, pendant son seul mandat à la tête de Sada.

La dynamique

En baisse en métropole, les scores des Républicains enregistrent aussi un recul à Mayotte où ils leur restent pourtant une grande base de militants et d’élus locaux. Valérie Pécresse n’a fait que 8% à la présidentielle de 2022, et aux élections européennes de cette année, le parti a obtenu 13,3% des voix, contre 17% il y a cinq ans. Fait rare, Mansour Kamardine se retrouve en deuxième position au premier tour des élections législatives (27,8% des voix). Ça ne lui était plus arrivé depuis les années 90, quand il avait été battu par Henry Jean-Baptiste (UDF) en 1993 et 1997, quand Mayotte ne comptait qu’une circonscription.

La montée du Rassemblement national profite au contraire à Anchya Bamana (35,4%). La présidente de Maore Solidaire restait sur une défaite aux élections sénatoriales (quatrième au second tour). Conformément aux vœux du Rassemblement national et Daniel Zaïdani, celle-ci doit faire la jonction entre le parti d’extrême-droite et des électeurs qui peinaient jusqu’alors à voter RN lors de scrutins locaux.

Les affaires

Les deux candidats ont été concernés par des décisions de justice de nature différente lors de leur carrière politique. La première a été condamnée en 2021 à une peine d’inéligibilité de dix-huit mois pour des comptes de campagne des municipales 2020 qui n’ont pas été présentés à temps. Ils ont été rendus une vingtaine de jours après la date prévue et comportaient encore des anomalies.

Pour Mansour Kamardine, c’est l’initiative prise par un de ses soutiens, qui a finalement entraîné l’annulation du scrutin de 2021 dans le canton de Sada-Chirongui. L’ex-maire de la deuxième commune, Andhanouni Saïd, avait en effet pris soin de radier près de 200 électeurs pour optimiser les chances des LR. Une technique qui lui a valu une condamnation pour fraude électorale, il y a un an, tandis que l’élection qui s’était jouée à 38 voix avait été annulée. De son côté, le conseiller départemental avait finalement remis en jeu puis perdu son mandat en septembre 2022.

Le giron

Les deux candidats ont gardé une assise locale à Sada, commune où tout a commencé pour eux. Cependant, celle-ci profite davantage à Mansour Kamardine qui y a réalisé l’un de ses meilleurs scores (40,1%) au premier tour. Anchya Bamana y a terminé troisième (22,6%) derrière Soula Saïd Souffou (29,2%). Les communes dirigées par des LR, Tsingoni et Mamoudzou, sont plutôt restées fidèles au parti.

Tandis qu’au sud de Mayotte, qui vote davantage Rassemblement national, Anchya Bamana a fait un carton à Kani-Kéli (59,3%), Bouéni (52,7%), Chirongui (41%) et Bandrélé (40,1%).

Les soutiens

Dès le soir du premier tour, le troisième candidat, Soula Saïd Souffou (MDM) a apporté son soutien à Anchya Bamana, tout comme Manon Moreno (Reconquête), ce mercredi. « J’ai la conviction intime que le salut de notre territoire et de sa population ne viendra pas des extrêmes et du rejet de l’autre », affirme de son côté le quatrième du premier tour, Madi-Boinamani Madi Mari, qui était soutenu par Renaissance. Kira Bacar Adacolo et Daniel Martial Henry (Modem), arrivés cinquième et sixième, appellent aussi à faire barrage au RN.

Parmi les élus, Mansour Kamardine peut compter sur le large soutien de la majorité départementale dont Abdoul Kamardine, Zamimou Ahamadi ou encore le président, Ben Issa Ousseni. Ambdilwahedou Soumaïla, Issilamou Hamada et Moudjibou Saïdi, maires respectifs de Mamoudzou, Tsingoni et Dembéni, se sont affichés aussi à ses côtés. Même le maire actuel de Sada, Houssamoudine Abdallah, ou le sénateur Thani Mohamed Soilihi ont fait de même pour la première fois.

Quant à Estelle Youssouffa, déjà élue dans la première circonscription de Mayotte, elle n’a pas donné de consigne de vote, mais a rappelé sa proximité avec la famille Bamana. « Dans la circonscription sud, je vois qu’il y a une tendance et qu’elle signifie quelque chose », a-t-elle simplement indiqué à nos confrères de Mayotte La 1ère.

Le groupe politique

Ce point ne pose pas trop de difficultés avec leurs étiquettes respectives. En sollicitant l’investiture RN, Anchya Bamana s’inscrit dans une logique de siéger à l’extrême-droite de l’Hémicycle. Le scrutin de dimanche permettra de savoir toutefois de quelle marge de manœuvre bénéficiera le parti de Marine Le Pen. Côté LR, la scission orchestrée par Éric Ciotti a surtout profité à celui qui est toujours président du parti puisqu’il est arrivé en tête dans sa circonscription niçoise dénuée de candidat RN. Les Républicains hostiles à une alliance avec l’extrême-droite, comme Mansour Kamardine, vont donc voir leur groupe se réduire de nouveau avec ou sans le député sortant mahorais.

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