Immigration | Des enfants français placés au centre de rétention administrative

Selon un communiqué du Collectif Migrants Outre-mer, plusieurs  enfants français auraient été placés au centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi ces dernières semaines. Le collectif dénonce également la rétention de parents d’enfants français en possession de documents administratifs prouvant leur identité. Des actes assimilés à une « violation des conventions internationales ».

« Une machine à expulser à plein régime ». Tels sont les mots employés par le Collectif Migrants Outre-mer pour décrire la situation de ces dernières semaines à Mayotte. Par communiqué, le collectif décrit une situation pour le moins préoccupante : « Sont enfermés des parents d’enfants français, des conjoints de Français depuis presque dix ans, des mineurs… qui détenaient souvent au  moment de leur interpellation des documents justifiant leur situation », accuse-t-il en précisant : « Faut-il rappeler que toutes ces personnes sont protégées par la loi contre l’expulsion ? » Le communiqué avance en outre le nombre de « 800 expulsions en 8 jours ». Egalement dénoncée : l’expulsion de nombreux individus du fait de l’expiration de leur titre de séjour « en raison de la fermeture depuis presque un mois du service en charge du renouvellement des titres de séjour de la préfecture de Mayotte ». 

« Violation des conventions internationales »

La semaine dernière, la Cimade confirmait à l’AFP « qu’énormément de personnes ont été éloignées, alors qu’elles sont parents d’enfants français ». Mais selon le Collectif Migrants Outre-mer, des erreurs plus graves encore auraient été commises. Le communiqué indique à la date du 19 mars « l’interpellation d’une mère d’un nourrisson de quatre mois de nationalité française. Pour qu’elle puisse l’allaiter, le nourrisson a dû être amené auprès d’elle dans le centre de rétention administrative ». Le lendemain, le collectif évoque « l’interpellation et le placement en rétention de deux mères de famille accompagnées par leurs enfants français alors même qu’elles disposaient des cartes nationales d’identité française de leurs enfants ». Des actes considérés par le collectif comme une « violation totale des conventions internationales notamment au regard de l’intérêt supérieur de l’enfant ». Contactée par Flash Infos, la gendarmerie explique « ne pas souhaiter s’exprimer sur le sujet ».  Même son de cloche du côté de la police aux frontières qui précisait la semaine dernière qu’un communiqué de la Préfecture serait prochainement publié. 

 

 

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