La fin de semaine dernière a été agitée en mer. Cinq kwassas ont été interceptés en trois jours par la police aux frontières. L’intégralité des passagers, à une ou deux exceptions près, ont déjà été renvoyés vers leur pays d’origine. Une rumeur qui évoquait la présence d’un Syrien et d’Africains des Grands Lacs a été officiellement démentie.
La nouvelle est tombée ce lundi matin : cinq bateaux de fortune ont été interceptés ces trois derniers jours. Parmi ceux-ci, deux kwassas avec une trentaine de passagers en tout à leur bord interceptés vendredi en Petite-Terre ; une autre embarcation samedi vers Longoni transportant également une trentaine de personnes et une autre avec ses onze passagers ce même jour en Petite-Terre. Dimanche, enfin, treize étrangers ont été interpellés sur un bateau à l’ouest de Mayotte.
La rumeur de la présence d’un Syrien et d’Africains des Grands Lacs à bord des kwassas prend alors rapidement de l’ampleur. Une idée rapidement balayée par Julien Kerdoncuf, le sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine.« Tous les passagers étaient Comoriens », affirme-t-il. Cependant, selon nos informations, un Syrien aurait été aperçu en compagnie de deux autres compatriotes installés sur le territoire, à proximité de Solidarité Mayotte, une association qui accompagne les demandeurs d’asile (avant que leurs profils ne soient étudiés par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides). Toutefois, le secrétariat de la structure assure que cette personne ne s’est pas présentée jusqu’à présent.
Silence radio à la PAF
Sollicitée, la direction de la police aux frontières n’a pas pu se rendre disponible pour confirmer ou infirmer la présence de ces étrangers sur le territoire.
Un autre imbroglio vient s’ajouter à cette confusion. Une source de la police nationale dévoile avoir reçu l’ordre de remettre en liberté les personnes interpellées dimanche soir et de ne pas les envoyer au centre de rétention administrative, comme la procédure le prévoit normalement. Étrange, sachant que les Comoriens, ressortissants « d’un pays dit sûr« , voient leur procédure subir un traitement accéléré, « dans les cinq jours », rappelle le sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine. « Les personnes non éligibles à la protection internationale ont vocation à être éloignées vers leur pays d’origine », explique encore le sous-préfet. De ce fait, 99 % des passagers interpellés la semaine dernière, à une ou deux exceptions près, ont déjà été renvoyés, soit environ une centaine de personnes. « Ceux qui obtiennent une protection disposent d’un droit de circulation et rejoignent quasi systématiquement la métropole », conclut Julien Kerdoncuf. Un cas qui ne s’est « visiblement » pas présenté cette fois-ci.
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