Présidentielle 2022 : Derrière Macron, un comité se met localement en ordre de marche

La campagne du président de la République s’accélère. Emmanuel Macron a dévoilé une grande partie de son programme, ce jeudi. Localement, son comité de soutien, dont les trois porte-paroles viennent d’être nommés, va intensifier sa présence sur le terrain. Explications avec Hélène Pollozec, conseillère départementale du Modem (mouvement démocrate).

Flash Infos : Qu’est-ce qui change avec l’annonce du programme, ce jeudi ?

Hélène Pollozec : Nous avions pour habitude de défendre le bilan du gouvernement, ces derniers mois. Là, nous allons pouvoir nous appuyer sur le programme annoncé et donner toutes les informations nécessaires.

FI : À quatre semaines de l’élection, n’est-ce pas un peu tard pour lancer officiellement le comité de soutien ?

H.P. : Nous avons déjà commencé à travailler en amont. Nous nous doutions qu’Emmanuel Macron allait se représenter. Ce n’est pas une surprise.

FI : Est-ce la bonne stratégie de faire campagne aussi tard ?

H.P. : C’est très bien. Il reste président le plus longtemps possible. Au vu de la crise ukrainienne, nous avions besoin qu’il le soit.

FI : Comment s’organise le comité ? Avez-vous beaucoup de militants locaux ?

H.P.: Il y a trois nominations à la tête du comité. Je suis présente pour le Modem. Il y a Aminat Hariti, la référente de La République en marche (LREM). Pour représenter Agir, le troisième est Mohamadi Madi Ousséni, le maire de Chiconi. Concernant les militants, il y en a de nos trois partis. À cela s’ajoutent les militants de Territoire de progrès [le parti fondé par Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, l’aile gauche de la majorité présidentielle].

FI : Beaucoup de maires lui ont donné leurs signatures. Est-ce le signe d’une dynamique à Mayotte ? 

H.P. : Cela montre qu’il est vu comme un président à l’écoute des habitants. Il y a eu beaucoup d’échanges localement. Nous savons qu’il y a des partis bien implantés [Emmanuel Macron était troisième en 2017, derrière François Fillon et Marine Le Pen, ndlr.]. À Mayotte, nous avons conscience qu’il y a un risque que Marine Le Pen soit en tête au premier tour.

FI : Des visites pour soutenir le candidat sont-elles prévues ?

H.P. : Non, à cause de l’enclavement aérien, c’est très compliqué de faire venir des membres de son équipe depuis la métropole. Il y aura, par contre, des grands meetings à l’échelle régionale. Nous avons trouvé les dates et les lieux. Nous sommes en attente de validation.

FI : Le président et son équipe ont cette réputation de tout décider. Est-ce le cas ?

H.P. : Pas du tout. Nous avons été souvent consultés ces dernières semaines pour donner nos idées sur le territoire.

FI : La politique en Outre-mer semble pourtant absente de son programme. 

H.P. : Là, c’est le programme national qui a été donné. Il y a des choses qui nous concernent : l’immigration par exemple, le droit d’asile et les demandes de titre de séjour. Si ces dernières sont refusées, cela entraînera une obligation de quitter le territoire. Mais tout n’a pas été dévoilé. Chaque territoire aura sa spécificité.

FI : Le cas de Mayotte a bien été abordé, jeudi soir, quand un journaliste a osé comparer la situation de l’île à l’occupation de la Crimée par les Russes. 

H.P. : Le président a très bien répondu, je trouve. Il a rappelé l’attachement que les Mahorais et les Mahoraises ont avec la République. Ils ont choisi la France.

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