En visite dans le 101ème département du vendredi 11 au dimanche 13 mars, Éric Ciotti a pris part à une réunion publique à Bandrélé en compagnie du comité de soutien de la candidate des Républicains à la présidentielle, Valérie Pécresse. Le député des Alpes-Maritimes a notamment promis la fin du droit du sol à Mayotte en cas de victoire.
Derrière les sourires de façade et les pas de danse enjoués, le cœur des Mahorais saigne abondamment… Et le recours à cette hémorragie s’appelle Valérie Pécresse ! C’est en tout cas ce que martèle haut et fort le comité de soutien de la candidate des Républicains à la présidentielle, réuni ce samedi après-midi à Bandrélé. Un remède défendu – avec plus d’une heure de retard ! – par Éric Ciotti en personne, en déplacement sur l’île aux parfums du vendredi 11 au dimanche 13 mars.
D’un ton dur, le député des Alpes-Maritimes ne mâche pas ses mots pour dénoncer « le retard pris depuis dix ans ». Dix années de souffrance résumées par Mohamed Bacar, à la tête de la section locale du parti. « Mayotte est devenue une prison à ciel ouvert », insiste le maire de Tsingoni, qui n’hésite pas à pointer du doigt François Hollande et Emmanuel Macron, comme les principaux responsables de leurs maux : « des maisons barricadées », « des élus dépassés », « des véhicules calcinés », « des magasins dépouillés », « des familles terrorisées »… « Il va falloir réparer et soigner », mais surtout « redresser une France abîmée », qui a « les genoux à terre ».
Lutte contre l’immigration clandestine : la priorité absolue
Naturellement, l’immigration clandestine, qualifiée d’intolérable et d’insupportable par l’homme politique niçois, se retrouve suspendue à toutes les lèvres. « Nous devons accorder à cette lutte la priorité absolue du prochain gouvernement. Nous avons l’ardente obligation de restaurer l’ordre républicain à Mayotte. » Pour mener « ce combat sans merci » et répondre à « ces appels au secours », Éric Ciotti promet davantage de policiers et de gendarmes, mais aussi plus de moyens « pour repousser les passeurs ». Une promesse acclamée chaudement par les partisans, tout comme l’annonce de la fin du droit du sol sur le territoire ! « Ce n’est pas parce qu’on naît à Mayotte, que l’on sera obligatoirement Français. »
Toujours sur cette même thématique, le porte-parole de Valérie Pécresse exige que les auteurs de violences « soient sanctionnés immédiatement ». Et se fait le relais de la proposition d’un référendum dès l’automne 2022 pour réformer les conditions d’attribution de la nationalité. Nouvelle standing-ovation. Il n’en faut pas plus pour galvaniser les troupes à l’occasion du lancement officiel de la campagne en faveur de l’ancienne ministre du Budget et de l’Enseignement supérieur sous Nicolas Sarkozy. « Il n’y a qu’un bulletin de vote qui peut garantir le changement », assure Éric Ciotti. Reste désormais à convaincre le reste des électeurs.
Quoi d’autre à part le volet sécuritaire ?
Éric Ciotti promeut un vaste plan de rénovation des infrastructures en lien étroit avec le Département ainsi que le contournement de Mamoudzou et l’élargissement des routes. Autre priorité : la piste longue, budgétisée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. « La base d’un développement économique et touristique. » Sans oublier la convergence des droits le plus rapidement possible. « Vous ne vivez pas en situation d’égalité, les prestations sociales sont divisées au minimum par deux par rapport à la métropole. » Une série d’annonces maintes fois promises par le passé.