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« Le clandestin à Mayotte ne doit avoir qu’une seule certitude, celle d’être renvoyé »

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Circonscription sud. Manon Moreno (Reconquête) fait ses premiers en politique à l’occasion des élections législatives qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochain. Avec à ses côtés James Georges comme suppléant, elle fait de la lutte contre l’immigration son cheval de bataille.

Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…

Limiter l’immigration irrégulière ?

Manon Moreno : Le point primordial pour Reconquête, c’est la lutte contre l’immigration. Donc il faudrait protéger les frontières en mettant énormément de moyens, notamment sur les frontières nautiques, en utilisant des radars dernière génération, pour déjà faire un premier filtrage. Ensuite, le retrait du droit du sol, la fin du regroupement familial, le retrait des titres de séjour si la personne ne travaille pas depuis plus de six mois, la remigration des binationaux, des fichés S, ainsi que des délinquants condamnés, et supprimer toutes les aides telles que les soins et l’école, car c’est au détriment des Mahorais. Il faut bien se dire que le clandestin à Mayotte ne doit avoir qu’une seule certitude, celle d’être renvoyé vers son pays d’origine.

Renforcer la sécurité ?

M.M. : Tous les points que j’ai énoncés avant, ce serait une grosse partie. Ensuite, il faudrait construire des centres éducatifs fermés pour les mineurs, ce serait déjà bien utile, car ça n’existe pas à Mayotte. Puis pour les majeurs délinquants, la remigration pour les binationaux, et un RSMA (Régiment du service militaire adapté) obligatoire pour les autres. Car dans ces groupes de délinquants, il y a à la fois des clandestins, mais il y a aussi des Mahorais qui ont grossi les rangs de ces groupes-là, et on ne peut pas expulser ces gens-là. Donc pour eux, le RSMA doit pouvoir leur permettre d’apprendre un métier. Je pense qu’il faut des mesures fortes pour stopper au plus vite l’insécurité et remettre de l’ordre. Parce que les Mahorais n’en peuvent plus, ils doivent retrouver la sérénité, la tranquillité et la paix.

Garantir une eau quotidienne ?

M.M. : Déjà, il faut savoir que Mayotte, c’est le seul département français où il n’y a pas d’Office de l’eau (N.D.L.R. le Département de Mayotte a approuvé sa création le 16 octobre 2023). Si vous allez sur le site eaufrance.fr, vous tapez Mayotte, le site est inaccessible, alors que pour les autres Outre-mer, il y a quand même des choses référencées. Là, on n’en sait rien, donc on n’a pas de connaissances scientifiques précises des réserves d’eau. Il faudrait donc dénombrer la population sur Mayotte, car la population clandestine doublerait la population régulière. Donc, on comprend aussi pourquoi il y a une pénurie d’eau à Mayotte, qu’il n’y avait pas auparavant. Ensuite il faut mener à bien l’usine de dessalement. Il faudrait aussi insister le conseil départemental pour entretenir les canalisations, pour arrêter les fuites intempestives qu’on peut voir partout dans Mayotte. Malheureusement, si aucune mesure n’est prise, c’est catastrophique pour Mayotte, car on aura probablement une nouvelle crise de l’eau, et si on regarde les prévisions climatiques du futur, ce n’est pas rassurant, à mesure que la planète se réchauffe. Donc c’est un point très important à prendre en compte.

Faire aboutir une loi Mayotte ?

M.M. : Il faut savoir que nous, déjà, chez Reconquête, Nicolas Bay avait déjà parlé, alors pas de loi Mayotte, mais d’état d’urgence migratoire. Cela regroupait pas mal de points, notamment ceux que j’ai précédemment cité, à savoir la fin du droit du sol, du rapprochement familial, etc. Là, actuellement, la loi Mayotte est en stand-by. Mais après si la loi Mayotte convient aux Mahorais, on n’ira pas à son encontre, car il y a quand même des bonnes choses à l’intérieur.

Améliorer l’attractivité du territoire ?

M.M. : En premier lieu, je pense que l’accès pour se déplacer est important, le projet des barges au Nord et au Sud avait été évoqué, et ce serait bien pour ne plus subir les embouteillages, les barrages et les caillassages par la même occasion. Améliorer le secteur de la santé avec plus de médecins, personnels hospitaliers pour éviter aux Mahorais de devoir partir à La Réunion pour se faire soigner. Donc oui, développer le secteur santé en priorité. Pour faire venir ce personnel, une proposition que nous avons est, dans le cadre du cursus de formation des médecins et infirmiers, de proposer un stage obligatoire dans les déserts médicaux, car cela ne concerne pas que Mayotte, pour éventuellement faire amener les jeunes diplômés à s’installer dans ces déserts médicaux. La sécurité est nécessaire aussi, car on n’a pas envie de s’installer dans un milieu anxiogène, non sécuritaire. Tout le monde a envie d’être tranquille, de pouvoir sortir sans se faire agresser. Il faudrait aussi que le projet Caribus aboutisse.

Préserver l’environnement ?

M.M. : Déjà, il faudrait nettoyer toute l’île, ces carcasses de voitures, frigo, déchets sur le bord de la route. On est en 2024, on est en France, ce n’est plus possible de voir ça. Il faut revoir tout le traitement des déchets, le tri, les collectes. Actuellement, quand on ramasse ma poubelle, on ramasse aussi mon plastique, mon verre, il n’y a rien qui est fait. Les conteneurs restent pleins, notamment pour le verre, ils ne sont pas collectés depuis des mois. Il faut développer des usines utilisatrices en verre, plastique et papier. Et aussi sensibiliser les enfants à l’école, ça part de là, pour qu’ils jettent leurs papiers dans une poubelle, et ce sera déjà bien. Après, pour ce qui est des eaux usées, malheureusement, on en revient toujours aux mêmes, c’est l’immigration qui veut ça, quand on voit des bangas, des constructions illégales, des bidonvilles et qu’après les eaux de pluie sont déversées avec énormément de déchets dans le lagon, ça fait mal au cœur. Il faut bien se rendre compte que si Mayotte n’a plus de lagon, Mayotte n’existe plus. C’est vraiment une prise de conscience que tout le monde doit avoir.

Développer quelles infrastructures ?

M.M. : Surtout l’hôpital et l’usine de dessalement. Car la première en Petite-Terre n’est pas au maximum de ses capacités, elle a été mal conçue au départ au niveau du rejet de la saumure, donc elle est limitée au niveau de la production. Il faudrait que la deuxième soit un peu mieux conçue pour être plus rentable. On a encore des coupures, ce n’est pas possible.

Arriver à la convergence sociale ?

M.M. : Déjà, retirer toutes les aides aux étrangers, le RSA (Revenu de solidarité active), l’allocation familiale, l’allocation logement, parce que ça bénéficierait beaucoup aux Mahorais, qui, je le rappelle, ne touchent pas la même chose qu’en métropole. Notamment en ce qui concerne les APL (Aide personnalisée au logement), le chômage et le Smic, alors que le coût de la vie est très élevé à Mayotte. Les courses, le logement ne sont pas donnés, donc ce n’est pas normal de toucher un vrai Smic, un vrai chômage, ou des APL complètement dérisoires. Alors qu’en métropole, tout le monde les touche. Les Mahorais étant des citoyens français comme tous les autres, il n’y a pas de raison qu’on ne tende pas vers les mêmes droits sociaux. Donc c’est une volonté que les députés Reconquête feraient valoir à l’Assemblée nationale, les mêmes droits pour tout le monde, une équité pour tous les nationaux, sans distinction.

La biographie de la candidate

Manon Moreno, 35 ans, s’est installée à Mayotte il y a bientôt deux ans. Actuellement sans emploi, elle a été chauffeur de bus dans les Alpes-Maritimes. Si les élections législatives de 2024 sont sa première expérience en politique, elle est encartée depuis janvier 2022 au parti Reconquête, fondé par Éric Zemmour, qu’elle représente en tant que candidate pour la deuxième circonscription. « Même si je n’ai pas d’expérience, je suis justement Madame « Tout le monde », et je peux donc apporter quelque chose », estime-t-elle. Si elle vient à siéger à l’Assemblée nationale, elle sera prête à travailler avec le Rassemblement national et Les Républicains qui auront suivi Éric Ciotti.

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