Au premier point abordé ce jeudi soir, en réunion de conseil, la Cadéma (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou) avait décidé de mettre sa menace à exécution. Se disant fatigué que les projets n’avancent pas sur le territoire des deux communes, Rachadi Saindou a fait voter une reprise des compétences « eau » et « assainissement ». Celles-ci étaient dévolues au syndicat des Eaux de Mayotte (ex-SMEAM) par un contrat d’affermage qui court jusqu’en 2026 pour la première et 2029 concernant l’assainissement. « Compte tenu de la situation, il nous faut reconnaître qu’ils n’ont pas la capacité de faire », constate Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, en soutien du président de la Cadéma. Remonté, le maire de Mamoudzou a appuyé sa demande en lisant un courrier récent du GIP L’Europe à Mayotte annonçant le refus d’accorder une subvention européenne pour un dossier qui devrait être davantage par le syndicat. Les nouvelles conventions devraient être à la carte, car les élus comptent laisser l’exploitation du réseau et reprendre simplement la maîtrise d’ouvrage. Vice-présidente du syndicat des Eaux de Mayotte, Aminat Hariti ne s’est pas exprimée ni opposée au vote, contrairement à Elyassir Manroufou, qui a évoqué « un caprice ». Celui-ci s’est abstenu du vote, tout comme Chihabouddine Ben Youssou et un autre élu par procuration.