La nouvelle mandature du conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) se déroulera avec la même présidence. Abdou Dahalani a été réélu, ce mardi matin, avec 21 voix, contre 8 pour son opposant, Saïd Hachim Mze Mogne.
Pas toujours très bien traité par le conseil départemental de Mayotte, le Cesem (conseil économique, social et environnemental de Mayotte) a commencé sa nouvelle mandature dans un hémicycle Younoussa-Bamana à la chaleur étouffante, du fait de l’absence de climatisation. En dépit de son sort, cette instance composée de représentants de la vie économique et sociale de l’île a procédé à de nouvelles élections, ce mardi matin. Et là non plus, pas de changements du côté de sa présidence. C’est Abdou Dahalani, élu déjà en 2021, qui rempile pour trois années supplémentaires (2024-2027). Au cours du scrutin, le doyen du conseil était opposé à Saïd Hachim Saïd Housseni Mogne, le représentant de la CFDT au sein du Cesem. Avec 21 voix, contre huit pour son rival et un blanc, celui qui est aussi président du Parc naturel marin de Mayotte est assuré de garder son siège.
« Je vous remercie de m’avoir renouvelé votre confiance à la tête de cette belle institution. Je prends cette confiance avec beaucoup d’humilité, mais surtout de la détermination pour poursuivre le travail que nous avons commencé ensemble », déclare le président réélu, qui a remercié autant les anciens membres que les nouveaux (l’assemblée a vu 40% de ses membres renouvelés), ainsi que « son challenger ». En référence aux crises que le territoire enchaine ces derniers temps, il note « qu’elles ne nous empêchent pas de travailler, de faire ce qu’on attend de cette institution, à savoir être l’expression de la société civile organisée et apporter sa contribution pour éclairer la décision commune ». En effet, le Cesem, qui n’a aucun pouvoir décisionnaire, a pour rôle la rédaction de rapports et de préconisations dans tous les domaines traités par le politique.
Un œil sur la loi Mayotte
Il l’avait déjà fait précédemment, avant que la loi Mayotte ne soit mise au placard en janvier 2022, « la deuxième institution politique de l’île » sera amené travailler sur les futurs textes législatifs concernant l’île, à commencer par la loi « d’urgence pour Mayotte », prévue en conseil des ministres, le mercredi 22 mai. « Nous espérons qu’on nous donnera l’opportunité de poursuivre le travail de conseil. Dans les phases précédentes, nous avons été de ceux qui avons apporté toutes nos contributions pour structurer le projet de loi Mayotte », rappelle-t-il, avant de demander à la trentaine d’élus devant lui « d’aller plus loin dans la recherche des causes des problèmes cycliques que connaissent Mayotte. Pendant longtemps, on a travaillé nos conséquences ». Abdou Dahalani prend comme exemple la démographie, « le premier défi du territoire ».
Pour ce nouveau mandat, le président réélu peut déjà s’appuyer sur un bureau où nombre de vice-présidents ont été reconduits (voir encadré).
Le nouveau bureau également élu
Outre le président, il a été procédé à l’élection du bureau sous forme de scrutin de liste. Une seule a été proposée et donc été élue (23 pour, une enveloppe vide et six blancs). Le nouveau bureau est donc constitué ainsi : Abdou Dahalani, président ; Nadine Hafidou, Hamidou Madi M’colo, Laïni Mogne Mali, Nizary Ali, Attoumani Harouna, Fatima Souffou, Anthoumani Saïd, Saoudate Abdou, vice-présidents ; Rivo Rakotomalala, Kamaldine Attoumani, Dominique Marot, Halima Moumini, secrétaires ; Laurence Pollozec, Bouéni Malidi, Kamal Youssouf, autres membres.