Ce début d’année 2023 marque le retour des traditionnelles cérémonies des vœux, absente du calendrier pendant deux ans. Ce vendredi, la communauté de communes du sud de Mayotte a tenu à son tour la sienne à Bandrélé, où Ali Moussa Moussa Ben, président de l’intercommunalité, est revenu sur les projets passés et ceux à venir.
L’année écoulée a été marquée, pour la communauté de communes, par « une nouvelle dynamique dans l’avancement de ses projets », se réjouit le président de l’intercommunalité, Ali Moussa Moussa Ben. Pour 2023, l’élu espère « une année de concrétisation effective de certains grands projets en étude depuis un certain temps ». Un premier dossier est évoqué, celui de la zone d’activité économique de Malamani, dont le marché des travaux sera lancé d’ici mars. Cette étape sera complétée par une consultation publique et une mise en conformité avec le plan local d’urbanisme, avant la commercialisation des lots. D’autres études seront lancées au cours de l’année, concernant « la faisabilité d’une zone d’activité économique de Chirongui – carrefour, de même pour la ZAE à vocation agricole de Karoni et la zone d’activité artisanale de Majimironi », confirme le président. Les « grands projets du territoire » seront également continués, comme l’avancement de la ZAC de Bandrélé ou encore l’écoquartier de Kani Bé. Enfin, le pôle agricole de Bandrélé accueillera l’abattoir bovin du département, « très attendu des éleveurs, des acteurs économiques et des consommateurs », concède Ali Moussa Moussa Ben.
Développement touristique du sud
Au cours de l’année, la communauté de communes a intégré l’agence nationale des élus du territoire touristique, « nous permettant de bénéficier d’un partenariat de réseau », ajoute Ali Moussa Moussa Ben. Cette intégration permet à l’intercommunalité de disposer notamment de retours d’expériences d’autres acteurs du tourisme. En parallèle à ces actions portant sur le développement touristique du sud de l’île, elle poursuit sa collaboration avec le conservatoire du littoral en signant une convention de préservation de l’îlot Bandrélé. Des actions de préservation, menées entre autres à Sazilé, seront poursuivies cette année « en élargissant notre périmètre, en intervenant sur la baie de Bouéni, l’îlot Karoni ou encore l’îlot Bambo », ajoute-t-il. Le but de ces actions étant la préservation du patrimoine naturel du territoire.
Un besoin de logement dans l’intercommunalité
Afin de mieux répondre à la problématique des besoins en logement dans son territoire, la communauté de communes du sud a récemment signé avec la préfecture un contrat de soutien à la production de logement. « L’objectif est d’aboutir à la production de 282 logements », clame le président de l’intercommunalité. En complément à ce projet, un dispositif est mis en place pour l’amélioration des habitats, avec l’accompagnement à la régularisation administrative du bâti et du foncier.
L’habitat sera au cœur des échanges au pôle culturel de Chirongui, les 23 et 24 janvier prochains, des cinquièmes Assises du logement en outre-mer, portées par l’union interprofessionnel de la CFDT. Cet événement sera l’occasion « d’exposer la problématique rencontrée à Mayotte et d’adresser des pistes de travail pouvant nous permettre de répondre à ce besoin de logement, à l’heure de la rareté foncière et des contraintes budgétaires », ajoute-t-il.
Un accompagnement dans la professionnalisation
Au cours du premier trimestre 2023, aura lieu l’installation effective de l’agence intercommunale de développement économique du sud. Elle sera « la porte d’entrée aux porteurs de projets et chefs d’entreprise du sud, mais aussi des acteurs économiques », elle sera également « un outil de pilotage de notre politique de coopération et de développement régional », explique le président de l’intercommunalité. Sur le plan de développement économique, outre la gestion des équipements tels que le marché couvert de Bandrélé et les halles de pêches, la communauté de communes souhaite « accompagner les agriculteurs et les pêcheurs de notre territoire dans leurs professionnalisation », lance Ali Moussa Moussa Ben. Ce projet consiste à accompagner une trentaine de pêcheurs du sud, dans une année de formation dans le but d’obtenir soit un brevet de commandement de petite pêche, soit un brevet de mécanicien 250kW.
En plus d’accompagner les pêcheurs, l’intercommunalité « continuera à déployer ses efforts en matière d’accompagnement à la réussite de ses jeunes talents », déclare le président. Cela se traduira notamment par le lancement d’une bourse intercommunale de l’enseignement supérieur, « afin de soutenir les étudiants qui se lanceront dans des filières d’excellence et porteur d’avenir pour notre territoire », promet-il.