Profitant des embouteillages, des dizaines d’individus cagoulés s’en prenaient récemment aux automobilistes sur la route nationale entre Tsoundzou 1 et 2. Trois d’entre eux ont été arrêtés récemment et ont été condamnés, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Deux passeurs et un père incestueux ont été également jugés.
Trois agresseurs de Tsoundzou 1 condamnés
Ces dernières semaines, plusieurs attaques ont visé très tôt les automobilistes à Tsoundzou 1, à proximité du pont de Kwalé. Des dizaines de jeunes ont fondu sur les voitures bloquées dans les embouteillages matinaux. Armés de machettes et cagoulés, ils ont obligé les conducteurs et leurs passagers à leur remettre des téléphones portables. Particulièrement déterminés, l’une des bandes a notamment lancé un cocktail molotov sur un véhicule de police.
Trois agresseurs ont été interpellés et ont été jugés en comparution immédiate, ce vendredi. Âgés de 18 ans, ils ont été condamnés pour violence avec usage ou menace d’une arme, dégradations et vols aggravés (avec armes, les visages dissimulés et en réunion). La peine prononcée a été la même pour les trois, quatre ans de prison dont un an avec sursis.
Deux passeurs en prison ferme
Installé à Combani et M’tsangamouji, un important membre d’un réseau de passeurs entre Anjouan et Mayotte a été récemment appréhendé par les policiers de la brigade mobile de recherches de Pamandzi, alors qu’il était au centre de rétention administrative (CRA). Âgé de 24 ans, il a été jugé en comparution immédiate, ce vendredi. Les juges ont cherché à déterminer quel rôle il a eu dans le passage à la fois de clandestins (7.000 selon ses dires) et de cigarettes de contrebande. Plutôt mutique au tribunal, celui qui est connu sous le surnom de « Maftou » a été plus prolixe lors de sa garde à vue. Il a confirmé que les kwassas servant à la traversée sont de plus en plus souvent construits au sud d’Anjouan, dans sa commune natale de Kangani. Il a même parlé de bateaux avec « des moteurs de 150 cv ». Les écoutes téléphoniques ont révélé que c’est lui qui donnait les ordres à la tête, contrairement à ce qu’il affirme. « Les chefs sont à Anjouan », a-t-il prétendu, encore à la barre du tribunal correctionnel. Celui-ci a condamné Maftouhou Moissuli à cinq ans de prison ferme.
Un autre passeur de 21 ans, jugé le même jour, a écopé de d’une peine de dix-huit mois fermes. Alors qu’il faisait déjà l’objet d’une interdiction de territoire français, il avait été interpellé avec ses passagers et des cigarettes de contrebande, le jeudi 23 mars.
Trois ans de prison pour le père incestueux
Pour l’agression sexuelle de sa fille de onze ans, un habitant de Tsingoni a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis. Âgé de 41 ans, cet homme pratiquait des actes sexuels avec sa bouche sur le sexe de l’adolescente. Les faits auraient eu lieu au cours de ces deux derniers mois et a pris fin à son arrestation, le lundi 20 mars.