L’ancienne députée de Mayotte, Ramlati Ali, ainsi que sept autres prévenus devaient être jugés ce matin au tribunal correctionnel de Mamoudzou pour une affaire de fraude électorale. Lors des législatives de 2017, l’ex-élue de Petite-Terre et plusieurs personnes sont suspectées d’avoir influencé l’issue du scrutin (finalement annulé en raison d’un écart de voix infime) en obtenant frauduleusement des procurations pour pouvoir ajouter des votes en faveur de l’ex-députée contre son adversaire Elad Chakrina, qui s’est constitué partie civile.
Cette affaire n’avait pas empêché l’élection de la candidate soutenue par La République en marche, le 25 mars 2018, lors d’une législative partielle.
L’ordonnance ayant été signée le 9 janvier 2024 et communiquée aux avocats de la défense seulement le 20 mars, ces derniers ont demandé un renvoi, appuyés par le procureur de la République, Yann Le Bris. Il a également été demandé de lever les contrôles judiciaires en place pour trois des prévenus, dont l’ex-députée, qui interdisait notamment qu’ils se contactent entre eux ou quittent le territoire mahorais sans autorisation.
Après avoir délibéré, la présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou, Aline Charron, a annoncé le renvoi de l’affaire devant le tribunal le 24 septembre 2024 et la levée des contrôles judiciaires.
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