Meurtre de Christophe : les auteurs présumés passent aux Assises

Attendu par la famille de Christophe Brousset, le procès d’assises des auteurs présumés du meurtre du restaurateur en 2016 commence, ce mercredi 22 mars, au tribunal judiciaire de Mayotte. Trois mineurs (à l’époque) sont accusés d’avoir donné ou d’être complices des coups de couteau à l’homme qui allait chercher son fils au judo, devant le collège K1, à Kawéni. Deux jeunes hommes de 23 et 24 ans seront sur le banc des accusés (le troisième, plus jeune, a déjà été jugé en 2019 par un juge pour enfants).

Il y a des faits divers marquants pour un territoire. La mort de Christophe Brousset, le vendredi 15 avril 2016, en fait partie. Devant le collège K1, à Kawéni, le restaurateur de 38 ans a perdu la vie pour une banale sacoche. Ce soir-là, il venait chercher son fils de 13 ans, licencié au judo, quand une bande de jeunes du quartier s’en sont pris à lui. Sous la menace d’un couteau, le père de famille avait refusé de leur remettre ses affaires. L’un des agresseurs a alors planté son couteau au niveau du cœur, avant de s’enfuir sous les yeux de la compagne de la victime.

Trois mineurs ont été rapidement interpellés, dont l’un dès le lendemain des faits. Le plus jeune, âgé de 13 ans, avait été livré au commissariat par son père, le mercredi 20 avril 2016. Dans la même journée, un autre, celui qui aurait porté le coup de couteau, a été immobilisé par la foule à Kawéni, en attendant l’intervention de la police. Tous les trois étaient connus des services de police.

Une marche blanche

Le crime crapuleux avait déclenché une vive émotion sur l’île. Les jours qui ont suivi les faits, une marche blanche a été organisée et un appel (déjà) à mettre fin à l’insécurité avait été lancé. Le procès devant la cour d’assises des mineurs, qui doit avoir lieu de ce mercredi à vendredi, doit permettre de savoir lequel des deux accusés de 23 et 24 ans est l’auteur du coup fatal (selon nos informations, le plus jeune des trois a déjà été condamné par un juge des enfants en 2019).

Ils devront répondre du chef de vol avec violence ayant entraîné la mort, avec la réunion en tant que circonstance aggravante. En cas de condamnation, ils encourent la réclusion à perpétuité, ou vingt ans de prison si l’excuse de minorité est retenue.

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