Deux peines de prison à perpétuité dans l’affaire du meurtre de Labattoir

Le verdict concernant les sept accusés du meurtre du jeune S. à Labattoir en janvier 2021 a été rendu ce vendredi. Si des peines importantes ont été données, entre dix-huit ans de réclusion et la prison à vie, deux acquittements ont également été prononcés.

Ce vendredi, le jury rendait son verdict concernant les sept mis en cause pour meurtre avec préméditation sur la personne du jeune S., un collégien sans histoire, tué le 24 janvier 2021 à Labattoir lors d’une « expédition punitive » sur fond de conflit entre bandes rivales de La Vigie et Cetam. Si pendant le procès, qui se tenait depuis le vendredi 21 juin devant la cour d’assises de Mayotte, les accusés se renvoyaient la balle de la responsabilité, la plupart ont souhaité exprimer leur compassion auprès de la famille, alors que le dernier mot leur était laissé avant que les six membres du jury ne se retirent pour prendre leur décision.

Deux acquittements

Après quatre heures de concertation, ces derniers ont rendu un verdict hétérogène. Arfane Djamal et Malide Mahamoud, considérés pendant le procès comme les meneurs du convoi mortel, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité et d’une interdiction du territoire français définitive, comme l’avait demandé l’avocat général Albert Cantinol. Les réquisitions de ce dernier ont également été suivies par les jurés pour le cas d’Anrchimède Saïd Bacary, condamné à trente ans de prison, peine également assortie d’une interdiction définitive du territoire français, et pour un quatrième qui a été condamné à 18 ans de prison, étant mineur de plus de 16 ans au moment des faits. Un autre mineur dans cette affaire, contre qui avaient été requis quinze ans de réclusion, écope d’une sanction plus lourde avec 18 ans de prison.

Les deux derniers, âgés de 16 ans en 2021, contre qui Albert Cantinol avait réclamé quinze ans de détention, ont été acquittés. Les jurés ont estimé qu’il n’était pas possible de prouver leur présence au moment du meurtre. Cette dernière décision a surpris le public et les avocats de la défense, l’un d’eux ayant confié avant ne pas croire qu’il y en aurait. Ceux qui ont été condamnés ont désormais dix jours pour faire appel.

Journaliste à Mayotte depuis septembre 2023. Passionnée par les sujets environnementaux et sociétaux. Aime autant raconter Mayotte par écrit et que par vidéo. Quand je ne suis pas en train d’écrire ou de filmer la nature, vous me trouverez dedans.

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