Devant les officiels et leurs proches, Vincent Aldéano-Galimard et Chantal Combeau ont intégré, ce jeudi, à Kawéni, leurs nouvelles fonctions présidents de la Chambre d’appel de Mamoudzou. A leurs côtés, la nouvelle juge du tribunal judiciaire, Vovogna Ramiandrisoa, a pu prêter serment.
La rentrée est aussi le moment des transferts dans la juridiction mahoraise. A la Chambre d’appel de Mamoudzou par exemple, deux nouveaux présidents ont eu le droit à leur audience d’installation, ce jeudi matin, dans la salle d’audience de la Chambre, en zone Nel. Arrivé il y a une semaine à Mayotte, Vincent Aldéano-Galimard était le conseiller chargé du secrétariat général de la cour d’appel de Paris. Agé de 46 ans, il aura la charge du droit civil à la cour d’appel, domaine qui était du ressort de Yann Cattin, qui part à la retraite. De son côté, Chantal Combeau connaît davantage le territoire, la juge de 52 ans était régulièrement présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou depuis deux ans. En passant à la Chambre d’appel, elle aura la lourde tâche de présider la cour d’assises. « C’est une évolution logique de carrière. C’était un rêve de passer aux assises », déclare-t-elle après le protocole.
Du renfort au greffe
Avec ces deux nouveaux présidents, Cyril Ozoux est plutôt satisfait d’avoir un effectif au complet, notamment au service de greffe. « Il y quatre présidents de chambre, un avocat général, quatre greffiers et trois agents administratifs », détaille le président de la Chambre d’appel de Mamoudzou, qui promet huit nouvelles sessions d’assises, comme l’année précédente.
Une troisième personne a eu le droit aussi à son audition. Vovogna Ramiandrisoa était invitée à prêter serment devant Alain Châteauneuf, le premier président de la Cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion. La nouvelle juge ne sera pas loin, puisqu’elle intègre le tribunal judiciaire de Mamoudzou, lui aussi à Kawéni.
Des recrutements promis par Éric Dupond-Moretti
La loi d’orientation et de programmation 2023-2027 du ministère de la Justice prévoit la création nette au niveau national de 1.500 postes de magistrats et d’au moins 1.500 greffiers pour les cinq ans à venir. Pour la cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion, dont les tribunaux de Mamoudzou dépendent, il y aura donc quinze magistrats et dix-sept greffiers en plus, tandis que treize attachés de justice arriveront également d’ici 2025. « Les recrutements des attachés de justice continueront après 2025, mais le nombre exact sera affiné après évaluation des besoins des juridictions », indique le ministère de la Justice. Il prévient aussi que « ces renforts seront affectés en priorité à la première instance car l’objectif poursuivi est bien de faire en sorte que les justiciables reçoivent une première décision de justice dans les plus brefs délais. Les moyens prévus par la loi de programmation auront ainsi vocation à diviser tous les délais de justice par deux ».