Deux jeunes hommes de Tsoundzou 1 sont passés devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi 9 août. Ils sont liés à l’attaque de la station-service de Passamaïnty, au cours de l’après-midi du samedi 29 juillet 2023. Cet après-midi-là, un groupe d’une trentaine de jeunes avaient caillaissé les automobilistes, le personnel de la station et même tué le chien de l’agent de sécurité. Un doute subsistant sur la majorité de l’un des prévenus, l’audience a été reportée au lundi 28 août.
L’image avait fait le tour des réseaux. Une trentaine de jeunes envahissent la station-service de Passamaïnty, le samedi 29 juillet, armés de pierres, machettes et ce qui s’avère une arme factice. Ils s’en prennent aux véhicules, au personnel de la station (une personne a eu cinq jours d’ITT à cause d’une pierre et un autre est en état de choc psychologique) vont jusqu’à frapper à mort le chien de l’agent de sécurité. Le bilan matériel fait état d’un véhicule caillassé de toutes parts, un scooter endommagé et des caméras de la surveillance de la station-service qui ont été cassées.
Plusieurs membres de la bande venue de Tsoundzou 1 ont été arrêtés, ces derniers jours. Deux étaient même présentés, devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi 9 août. Ils y reviendront le lundi 28 août, car le doute subsiste sur la majorité d’un prévenu. Si sa mère a confirmé que ses papiers le présentant comme âgé de 14 ans étaient des faux pour le scolariser à Mayotte, il prétend lui qu’il a 17 ans. Un chiffre pour l’instant invérifiable, puisqu’il a refusé un premier test osseux. « Je ne savais pas que c’était », explique-t-il aux juges, avant d’accepter de s’y soumettre dans les semaines à venir. Le procureur de la République, Yann Le Bris, a rappelé « l’émotion » qui a parcourue toute l’île à la vue des images. « Ils ont tué un chien, mais si un être humain était passé, il aurait pu connaître le même sort. »
Afin d’empêcher la réitération des faits, « au vu du contexte actuel » au sud de Mamoudzou, la concertation entre les membres du groupe (tous n’étant pas encore interpellés) et d’un possible défaut de représentation, les deux jeunes hommes à l’âge inconnu pour l’un et de 18 ans pour l’autre resteront en détention.