Abd-Arrahmane, Abd-Allah et Assia ont perdu la vie au lac des Prés Saint-Jean, à Chalon-sur-Saône, le 8 juillet 2018. Ils étaient alors sous la surveillance de leur belle-mère qui vient d’être reconnue coupable d’homicide involontaire, ce vendredi 12 mai. Elle écope de trois ans de prison avec sursis. Le maire de la ville, également poursuivi, a été relaxé.
« Cette victoire que j’ai arraché avec vous tiens à la dignité de mes enfants, à l’amour d’une mère et à votre force », nous partage Lallia Konaté, la mère d’Abd-Arrahmane, Abd-Allah et Assia, en remerciant les personnes mobilisées. Les trois enfants, comme leurs deux sœurs, étaient alors sous la garde de leur père mahorais et de sa nouvelle femme pendant les vacances estivales quand ils ont perdu la vie. En effet, les deux enfants âgés de 9 et 11 ans, qui voulaient se tremper les pieds dans le lac artificiel des Prés Saint-Jean, ont rapidement perdu pied. Leur grand frère de 13 ans a tenté de les secourir, mais lui non plus ne sachant pas nager, les trois ont malheureusement trouvé la mort. La belle-mère, qui surveillait les autres enfants avec deux autres adultes, n’a pas vu le drame qui se déroulait à une centaine de mètres.
Un lac connu pour sa dangerosité
Lors du procès, le 31 mars, celle-ci expliquait qu’elle ne savait pas que la baignade était interdite, rapporte nos confrères de France Bleu. Le lieu, dont le panneau « Baignade interdite » était caché par la végétation, était pourtant connu par les riverains pour sa dangerosité. Le maire Les Républicains de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, a été cité à comparaître par la partie civile pour ce manquement.
Le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône a finalement décidé la relaxe de l’élu, ce vendredi 12 mai. Il a suivi les réquisitions du Parquet pour la belle-mère, en la condamnant à trois ans de prison avec sursis.