La propriétaire d’une habitation à Boueni a été condamnée ce matin par le tribunal correctionnel à 6 mois de prison assortis du sursis simple pour avoir expulsé illégalement sa locatrice et ses enfants d’origine comorienne le 15 mai dernier.
Elle a été reconnue coupable de discrimination, violation de domicile et expulsion illégale. Un stage de citoyenneté et l’obligation de verser 21 000 € aux victimes au titre du préjudice moral et matériel ont été prononcés par le juge.
La locatrice et ses enfants étaient en situation régulière. Elle disposait d’un bail et d’un contrat de travail en bon et due forme. Sa propriétaire la soupçonnait d’héberger des clandestins ce qui n’a jamais pu être prouvé. L’expulsion s’est produite en pleine crise dite des « décasages » des immigrés clandestins principalement comoriens.
La prévenue a annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal. Une cinquantaine de personnes portant des t-shirts « Je suis Salama » (du prénom de la propriétaire) étaient venus la soutenir devant le palais de justice. Un important dispositif policier avait été mis en place pour éviter tout débordement. Le collectif a d’ores et déjà expliqué qu’il mènera des actions sans préciser leurs modalités.
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