Ce dimanche 2 octobre, un groupe de douze randonneurs en sortie Naturalistes au Mont Bénara a été victime d’un vol au préjudice au niveau du Mont Bépilipili. Si les deux agresseurs se sont enfuis avec quelques téléphones portables et de l’argent liquide, certains promeneurs se sentent encore choqués.
Après une période d’accalmie en raison – vraisemblablement – de la présence dissuasive des gendarmes sur les chemins touristiques au cours des week-ends (voir Flash Infos du 4 septembre), les agressions repartent à la hausse en ce début d’année scolaire, et plus particulièrement ce dimanche 2 octobre. En sortie Naturalistes au Mont Bénara, un groupe de douze personnes a en effet eu la mauvaise surprise de se faire dépouiller de ses effets personnels. « C’était juste avant le Mont Bépilipili, dans un tout petit sentier étroit qui grimpe », relate l’une des douze participantes qui souhaite rester anonyme.
Lors d’une pause fraîcheur, vers 13h, la bande se fait dépasser par deux jeunes personnes, « d’une vingtaine d’années », armés chacun d’une machette et d’une pierre pour l’un d’eux. « J’ai vu direct qu’ils n’étaient pas là par hasard, ils n’allaient pas aux champs, ce n’était pas des agriculteurs », poursuit l’adhérente de l’association. Quelques minutes plus tard, les protagonistes se greffent parmi les randonneurs, l’un à l’avant, l’autre à l’arrière.
« Donne ton sac ou je te tue »
C’est alors que les ennuis commencent. « Donne ton sac ou je te tue » lâche alors l’un des agresseurs sur un ton agressif. En réponse, les randonneurs du jour s’exécutent sans résister. « Ils sont repartis avec cinq ou six portables et de l’argent liquide », confie la témoin de la scène. « On n’a même pas mangé, on est redescendus immédiatement, en à peine 1h30. »
De son côté, le président des Naturalistes, Michel Charpentier, confirme la tenue de cet événement regrettable même s’il précise ne recenser qu’une seule mésaventure en excursion au cours des quinze dernières années. « C’est la faute à pas de chance ! Après, vu le nombre de sorties que l’on fait (près de 200 par an), ce n’est pas surprenant que cela tombe sur nous à un moment donné », souffle-t-il. Avant d’indiquer : « D’après ce que j’ai appris récemment, il semble que ce soit la troisième agression sur [ce] site en moins d’un mois. » Une information non confirmée par la gendarmerie, qui a enregistré des dépôts de plainte à Hajangoua pour ce vol au préjudice.
Des sorties en lien avec les gendarmes comme solution ?
Reste à connaître les conséquences pour la suite en termes d’affluence sur ce type de rendez-vous récurrent. « D’un côté, on ne veut pas céder à la panique et tomber dans la psychose parce que ce n’est pas systématique. D’un autre, on doit trouver les moyens de renforcer nos consignes de sécurité et voir avec [les forces de l’ordre] pour ne pas être inquiétés », s’interroge Michel Charpentier. Une idée à creuser d’autant plus que la gendarmerie vient de relancer son opération « Matembézi Ya Ounafassi » (sorties tranquilles), qui intègre – normalement – le mont Bénara.
Néanmoins, pas sûr que cela soit suffisant à entendre l’une des victimes du dernier week-end… « Certains qui viennent d’arriver sur l’île réfléchissent à repartir avant l’heure… Ça donne pas envie de rester, je peux le comprendre. »