Le collège de Kwalé confiné après l’agression d’un enseignant à l’extérieur

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Un enseignant a été agressé et le collège de Kwalé confiné lors d’affrontements à Tsoundzou 1, à Mamoudzou, ce vendredi 31 mai. Photo d’archives

Des échauffourées entre des jeunes et les forces de l’ordre à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou, ce vendredi 31 mai, ont entraîné l’agression d’un enseignant et le confinement du collège. Le blessé est depuis sorti des urgences.

Il était dans les alentours de midi, ce vendredi 31 mai, quand des jeunes ont commencé à s’attaquer aux forces de l’ordre présentes sur la route nationale à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou. Un enseignant du collège de Kwalé, qui circulait en scooter à ce moment-là, a été blessé avec une barre de fer au niveau des côtes, visé par un jeune qui avait le visage caché, selon nos informations. Conduit aux urgences, il est finalement ressorti avant 18 heures mais présente toujours des douleurs aux côtes.

Après son agression, les échauffourées se sont rapprochées vers le collège. L’établissement n’aurait pas été visé selon le directeur de cabinet du rectorat de Mayotte, Benjamin Lazard-Peillon, mais « en peine zone de conflit », il a reçu des jets de pierres venant de jeunes, « réfugiés à l’arrière, dans la malavoune ». Ce qui a conduit à confiner les élèves. Dès 15 heures, ceux qui prennent le bus pour rentrer chez eux ont finalement pu partir. Et contrairement à mercredi 22 mai, au même endroit, « aucun bus n’a été visé ou caillassé », signale le directeur. Puis vers 16 heures environ, ce sont les enfants originaires de Tsoundzou qui ont pu sortir à pied.

« Une école doit rester une école »

« On va faire un point ce week-end pour un accueil spécifique lundi et mettre en place une cellule d’écoute pour les élèves et les enseignants », informe le représentant du rectorat. Depuis le droit de retrait exercé en décembre dernier par le personnel pour des faits de violence au sein de l’enceinte, « tous les travaux de sécurisation demandés ont été menés », tels que la réparation des clôtures.

« Mais les questionnements de sécurité perdurent, on ne sera jamais dans un lieu 100 % sécurisé parce que ce n’est pas une prison. Et une école doit rester une école », explique-t-il, renvoyant cependant au fait qu’il s’agit d’un « travail collectif » à mener entre les élus, le conseil départemental, les parents-relais, le rectorat et le collège. Quant à la construction d’un mur qui montrait plus haut et pourrait éviter les cailloux depuis les hauteurs notamment, le long du collège, comme à Kahani ? « Un mur peut protéger à l’intérieur, mais si on ne règle pas la situation de dehors, on sera toujours à l’extérieur d’une certaine façon. On ne peut tout régler uniquement par des travaux de sécurisation. Alors, on le fait en installant des caméras de vidéoprotection par exemple. »

Ce vendredi soir, aucun droit de retrait n’a été annoncé du côté du personnel du collège. Lundi, c’est aux abords du lycée de Sada que des caillassages ont éclaté. Plusieurs individus avaient même tenté de s’y introduire puis avant d’être repoussés par la gendarmerie.