Koungou-Majicavo : des incendies et des agressions tout au long du week-end

Le week-end a de nouveau été le théâtre d’affrontements et de caillassages entre bandes rivales de Koungou et de Majicavo. Si les autorités compétentes ont laissé fuiter très peu d’informations sur les violences occasionnées, les différents témoignages ont mis en lumière d’importants dégâts et traumatismes.

« Quand j’ai vu les gendarmes samedi après-midi à la pointe de Koungou, on m’a prévenu que ça sentait mauvais ! », témoigne un habitant, au lendemain d’une nouvelle nuit de terreur, qui aura débuté aux alentours de 17h. Un échange d’insultes serait, selon nos informations, à l’origine de cet énième règlement de compte, qui aura duré jusqu’à 4h du matin. Bilan des courses : au moins deux maisons incendiées à Majicavo, trois barrages sur l’axe principal, plusieurs véhicules brûlés et/ou visités du côté de la Poste et en contrebas de la rue en direction du dispensaire…

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Face à ce type d’épisodes récurrents sur cette zone de l’île, les forces de l’ordre se sont déplacées en nombre pour « libérer les axes principaux » et « maintenir l’ordre », indique la préfecture, en guise d’unique information officielle. Pas grand chose non plus à se mettre sous la dent du côté de la justice. Seule certitude : une quinzaine d’individus ont été interpellés au cours du week-end pour des suspicions de rixes et de violences à l’égard de personnes dépositaires de l’autorité publique. Tous ont par la suite été « remis en liberté ». « Aucun élément à charge n’a été pour le moment retenu », confirme le procureur de la République, Yann Le Bris. Un point plus détaillé doit se tenir ce lundi avec les effectifs de la brigade territoriale autonome de Koungou pour déterminer l’implication des uns et des autres et appréhender les fauteurs de trouble, à l’origine de deux agressions à l’arme blanche.

 

Une chose est sure : l’accalmie ressentie au cours de la journée de dimanche n’aura pas duré longtemps ! Preuve en est avec cet automobiliste, tombé dans un guet-apens à hauteur de Koropa alors qu’il déposait une auto-stoppeuse… « C’était le Far West, ils ont essayé de nous sortir de la bagnole, ça aurait pu mal finir s’ils avaient réussi », confie-t-il, quelques minutes après ce traumatisme qui lui aura valu un hématome douloureux sur le bras. Un événement qui confirmait le retour des tensions dès la tombée de la nuit, comme le présageaient des informations relayées sur les réseaux sociaux.

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