Après la mort d’un homme, agressé à Koungou, la mairie montre les crocs

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En fin de semaine dernière, un homme âgé d’une quarantaine d’années est décédé à Koungou, après avoir été agressé par des bloqueurs de routes. Entre mercredi et vendredi, la ville a connu une explosion de violences, entre caillassages et incendies criminels.

« Prendre des mesures en urgence. » Jeudi et vendredi derniers, la municipalité de Koungou organisait deux réunions de crise afin de prendre des mesures d’urgence. Car lourd est le bilan laissé par les derniers jours : plusieurs barrages entre la commune et sa voisine, Trévani, deux maisons et plusieurs voitures brûlées, trois blessés, et même un mort. En réponse, la ville a annoncé vouloir « déployer des moyens supplémentaires pour la police municipale », « sollicitater la préfecture pour des interventions plus soutenues des forces de l’ordre », « réfléchir sur la mise en place d’un couvre-feu dès 17 ou 18h » et « envisager des mesures à moyen terme dans le quartier de Barakani ».

À l’origine de ce nouveau déferlement de violences, le vol d’un sac à main. Il est 20h30, mercredi soir, lorsqu’un homme s’interpose entre une femme et un groupe de jeunes, qui tentent de lui voler ses effets personnels. L’équipe de voleurs répond immédiatement à grands coups de chombo, puis vont jusqu’à incendier intentionnellement la maison de l’individu, dans le quartier de Barakani. Dès lors, des affrontements éclatent entre des bandes de Trévani, de Koungou et de Dzoumogné. Ils dureront pendant 48 heures.

Ainsi, jeudi soir, un homme âgé d’une quarantaine d’années a été pris à partie, dépouillé puis agressé aux abords d’un barrage, dont il parviendra finalement à s’extirper. Mais, lourdement blessé au crâne, il décédera dans la nuit. Son corps a été ramené à Mamoudzou, un obstacle médico-légal ayant été émis par le parquet afin de faire la lumières sur les circonstances exactes du décès, a confirmé la gendarmerie.

Selon la municipalité de Koungou, où un homme avait été tué à l’arme blanche trois mois plus tôt, la délinquance s’est particulièrement accentuée ces derniers mois au sein et aux abords du quartier Jamaïque, visé par des opérations de décasage en mars dernier. La commune estime par ailleurs que les armes y circulent de plus en plus, et sont de plus en plus dangereuses, alors que certains sites se retrouvent particulièrement difficiles d’accès pour les véhicules d’intervention des forces de l’ordre et des secours.