A l’appel des Forces vives de Mayotte, une soixantaine de personnes ont rejoint le centre-ville de Mamoudzou en partant du rond-point de Doujani ce mercredi matin. La première revendication de ce mouvement est le démantèlement du camp de migrants à Cavani (qui se fait de manière progressive), mais les manifestants réclament en plus des mesures fortes pour lutter contre l’immigration clandestine et l’insécurité.
Une fois arrivé à la place Mariage, le groupe est resté devant le bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte. Celui-ci est fermé, aujourd’hui, et protégé par un cordon de policiers. Quelques manifestants ont pu passer la première grille, avant d’être repoussés par la police. L’un des fonctionnaires a été chatouillé par des protestataires, mais dans la cohue, il s’est retrouvé projeté à terre.
? Dans la cohue devant la préfecture de #Mayotte, à #Mamoudzou, un policier a été projeté au sol. Il est tout de suite relevé par les manifestants. pic.twitter.com/TQBUFIonkI
— Mayotte Hebdo (@MayotteHebdo) January 31, 2024
Vers 11h, le cortège de manifestants est arrivé à la barge, côté Mamoudzou. Alors qu’ils tentaient de forcer l’accès au quai, les manifestants ont été repoussés avec du gaz lacrymogène. Le trafic est suspendu, faute de pouvoir faire descendre les passagers sur le quai.
Dans sa large majorité, ce mouvement est « pacifique », selon les organisateurs. « Il faut laisser le peuple régler les problèmes. Les Mahorais ne sont pas méchants ou violents. On n’est pas là pour faire la guerre, on veut notre tranquillité », résume Saïd, un manifestant.
Le cortège était en partie composé de membres des collectifs mobilisés sur les routes de Mayotte. La réponse des forces de l’ordre aux premiers barrages leur donne du grain à moudre. « Les agriculteurs ont le droit de manifester pacifiquement sans être inquiétés par les forces de l’ordre, pas les Mahorais », estime une jeune femme dans le cortège. « Toute la population de Mayotte défend les intérêts des Mahorais au sein de la France ».
Des barrages à Tsingoni, Chirongui et Chiconi
Sur le reste de l’île, la mobilisation continue également. De nombreux abattis bloquaient les axes de circulation de l’île, mardi soir, confirme la gendarmerie. Celle-ci a engagé des manœuvres pour retirer les obstacles laissés sur la route, sans toutefois que des manifestants se trouvent à proximité. Seuls trois barrages filtrants sont tenus, ce mercredi matin. C’est le cas à l’école de Chirongui, Chiconi et Tsingoni. Les gendarmes y notent « aucune hostilité ».
Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.