Vendredi 22 octobre avait lieu la cérémonie de remise des lettres de félicitations aux cadres d’avenir par le sous-préfet Jérôme Millet à la Case Rocher. L’occasion pour la préfecture de récompenser les jeunes diplômés partis en métropole ou à La Réunion pour se former dans des secteurs dits prioritaires.
Une cérémonie « sans prétention mais non sans ambition », s’est réjoui le secrétaire général adjoint à la préfecture, Jérôme Millet, ravi de remettre vendredi dernier les lettres de félicitations aux nouveaux cadres d’avenir du 101ème département. Le projet cadres d’avenir lancé en 2018 sur l’île aux parfums a pour ambition de promouvoir les talents mahorais en leur offrant un suivi et une aide financière afin de mener à bien leur formation dans des domaines dits prioritaires, en métropole ou à La Réunion. Un dispositif ouvert aux étudiants, mais aussi aux professionnels souhaitant poursuivre leur formation.
En Hexagone, “93% des étudiants mahorais échouent lors de leur première année”, a confié Daoudou Chaïboudine, chargé de formation au sein de l’association Émanciper Mayotte, partenaire du dispositif. Un échec qui s’explique par « un choc culturel, climatique » pour ces heureux élus qui « peuvent rencontrer des difficultés financières et administratives », a affirmé le sous-préfet. Pour pallier cela, la préfecture s’emploie à accompagner trente étudiants souhaitant se former dans des secteurs prioritaires, en leur octroyant une bourse et un suivi personnalisé. En contrepartie, les futurs cadres s’engagent à retourner travailler à Mayotte afin de participer au développement de l’île.
Un emploi à la hauteur de leurs compétences
Le représentant du gouvernement félicite les étudiants des deux premières promotions revenus sur leurs terres natales. Tous réunis à la Case Rocher, les jeunes diplômés arborent de larges sourires et tiennent fièrement leurs récompenses « manuscrites ». Parmi eux, Abdallah Faizi, titulaire d’un master administration publique parcours gestion des services administratifs de l’université de Nancy, ne tarit pas d’éloges sur le dispositif. “En 2018, après avoir obtenu ma licence au CUFR (centre universitaire de formation et de recherche) de Dembéni, je suis parti pour la métropole en intégrant la première promotion du dispositif cadres d’avenir. J’ai pu bénéficier d’une aide financière et d’un conseiller qui a été là pour moi h24.” Diplômé en septembre 2020 en métropole, il a retrouvé son département d’origine où il a obtenu en janvier 2021 un poste de coordinateur Ateliers et chantiers d’insertion (ACI) au sein de l’association Nayma. Comme lui, la dizaine d’étudiants présents vendredi dernier ont tous trouvé un emploi à la hauteur de leurs compétences et participeront activement au développement de l’île aux parfums.