Le centre régional d’information jeunesse (Crij) a inauguré l’accès à la boussole des jeunes à Mayotte, ce mardi 30 avril, à Cavani. Le dispositif digital national vise à faciliter l’insertion professionnelle.
C’est un nouveau dispositif digital qui se déploie à Mayotte : la boussole des jeunes. Il a été mis en place par le centre régional d’information jeunesse (Crij) après avoir remporté un appel à projet de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Inauguré dans les locaux du Crij, à Cavani, ce mardi 30 avril, l’outil est accessible sur le site internet déjà existant au national (boussole.jeunes.gouv.fr). Il consiste à mettre en relation des jeunes de 15 à 30 ans avec des professionnels afin de trouver des informations sur des formations. C’est, en effet, cet unique volet qui est pour le moment disponible sur le site après avoir indiqué habiter Mayotte, en raison de « moyens limités et au regard de la priorité locale », précise le président du Crij, Saïd Assani. Il suffit de remplir un formulaire en quatre étapes afin de renseigner sa situation, son motif de recherches et le domaine professionnel qui intéresse.
Une fois formulée par le postulant, la demande d’informations, supervisée par une équipe de conseillers au Crij, est transmise sur la plateforme aux structures destinataires, dont beaucoup sont des centres de formations. Elles ont sept jours pour valider le traitement du dossier une fois reçu, et prendre contact avec ces jeunes. « Il y a 30 % de chômage à Mayotte. C’est possible de renverser la courbe », maintient le directeur du Crij, Mohamed Nassor. Maisons relais Koungou, RSMA (régiment du service militaire adapté), Ladom (l’Agence de l’Outremer pour la mobilité), IRTS (Institut régional du travail social), Anaf (Association des apprentis de France) … De nombreux partenaires sont déjà référencés.
« On ne pourra pas tous être formé »
« En une semaine, j’ai déjà trente personnes en attente », témoigne un représentant de l’OIDF (Organisation ingénierie développement formation). « Ça vient répondre aux besoins du territoire. Les jeunes sont sur leurs smartphones. » Le Crij a par exemple 10.000 abonnés sur les réseaux sociaux.
« On sait que l’offre n’est pas assez diversifiée à Mayotte », nuance le directeur de Ladom Mayotte, Mohamadi Madi Charif, un des partenaires. « Il y a beaucoup de jeunes et malheureusement pas assez de place pour tout le monde. La mobilité sur le territoire devient une nécessité. On ne pourra pas tous être formé et trouver un poste sur le territoire », souligne-t-il. Un autre volet pourrait s’ajouter cette année pour accompagner les jeunes sur le site internet : l’emploi, le logement (tel que le Crous) ou encore peut-être la mobilité.