Des affrontements entre bandes rivales ont une nouvelle fois compliqué la vie des usagers de la route, le week-end dernier. A Trévani, un jeune homme a été grièvement blessé en marge des émeutes.
Circuler sur les routes de Mayotte peut s’avérer être un vrai chemin de croix. Les dernières soirées l’ont une nouvelle fois montré : les affrontements entre bandes de quartier et/ou de villages s’égrènent sur toute l’île. Ce lundi, c’est la rumeur du passage à tabac d’un jeune homme qui a conduit ses comparses de Koungou à se déplacer en meutes à Trévani. Sur les coups de 14h, les secours sont alors appelés dans les hauteurs du village pour prendre en charge un autre homme, victime d’une violente attaque en répression. Blessé sérieusement à la tête et aux membres inférieurs, ce dernier a été évacué, non sans mal, en direction du centre hospitalier de Mayotte (CHM) où son état s’est stabilisé. Les pompiers assurent avoir essuyé plusieurs caillassages à l’aller comme au retour.
Entre les feux de poubelles et les dégradations volontaires recensées, les routes, et notamment l’axe reliant Kawéni à Koungou, ont été bloquées à plusieurs reprises le week-end dernier et ce lundi. Dès samedi soir, des individus cagoulés guettaient l’arrivée des forces de l’ordre aux abords du tribunal après avoir installé un premier barrage sur la RN1. Ils seraient ensuite remontés jusqu’à Majicavo–Koropa où une série d’affrontements a été signalée.
Des affrontements toujours récurrents à Combani
Situation similaire à Combani et Miréréni, malgré une présence renforcée des forces de l’ordre. La gendarmerie de Mayotte assure que le calme est revenu à Dembéni au cours du week-end. La commune a été le théâtre d’affrontements tout au long de la semaine et fait l’objet d’un important dispositif de sécurité. En outre, un couvre-feu ciblant les jeunes mineurs de moins de 18 ans a été instauré le 28 novembre par la municipalité. Cette mesure, effective de 19 heures à 4 heures du matin, en vigueur pour une durée de trois semaines, s’applique dans l’ensemble des villages de la commune, en l’occurrence : Ongojou, Ironi Bé, Iloni, Tsararano, Dembéni village et Hajangoua.
Sur demande de Philippe Vigier, le ministre chargé des outre-mer, Gérald Darmanin avait annoncé l’envoi d’un escadron supplémentaire de 72 gendarmes qui viennent s’ajouter aux cinq en place sur l’île.