Le fait divers du week-end dernier a fait réagir le personnel du centre hospitalier de Mayotte. Dans la nuit de samedi à dimanche, des hommes encagoulés et armés sont entrés dans le service des urgences du CHM. Au cours du cambriolage, au troisième étage, ils ont séquestré l’un des chirurgiens. En réponse à cet acte qui a choqué le personnel, un rassemblement aura lieu, ce jeudi midi, dans la cour du service des urgences. C’est la Commission médicale de l’établissement (CME), l’organe de gouvernance médicale du CHM, qui en a fait la demande. « L’hôpital doit rester un sanctuaire protégé et inviolable. Le fait qu’il y ait de l’insécurité hors de ses murs ne signifie nullement qu’il faille accepter la fatalité que celle-ci s’incruste au cœur de l’établissement et que les praticiens et les soignants viennent exercer la peur au ventre », s’indignent les médecins qui composent l’instance.
« Des atteintes inadmissibles »
La direction a également réagi, ce mercredi après-midi, par un communiqué. « La direction du CHM, représenté par Jean-Mathieu Defour, apporte tout son soutien au chirurgien qui a été victime d’une agression durant l’exercice de ses fonctions dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier, aux urgences. Les atteintes envers les professionnels de santé sont inadmissibles », déclare le centre hospitalier. « Une plainte a été déposée par le directeur de l’établissement, ainsi que par la personne visée par cette attaque », ajoute-il.