Trois préfabriqués sont partis en fumée, tôt ce mercredi matin, sur le site principal de la communauté de communes de Petite-Terre. Situés près du stade de Pamandzi, les locaux ont été également fouillés pendant la nuit. Une plainte a été déposée à la gendarmerie, par le président de la collectivité, Saïd Omar Oili.
Les préfabriqués complètement éventrés témoignent de la violence du feu. Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie a ravagé les trois locaux de la communauté de communes de Petite-Terre. Le bureau du directeur du cabinet, celui du Spanc (service public d’assainissement non collectif) et les services techniques étaient côte à côte sur le site principal de l’intercommunalité. Il ne reste que du mobilier calciné aujourd’hui. Un incendie dont l’origine pourrait être volontaire : d’autres bâtiments ayant été visités au cours de la même nuit. La gendarmerie scientifique était présente toute la matinée pour déterminer les causes et retrouver des indices menant à d’éventuels auteurs.
Une plainte déposée le matin-même
Sur les portes d’autres services, des traces d’effractions ont été relevés, mais sans confirmation que les cambrioleurs aient pu y entrer. Seul le bureau des finances et de la commande publique a été assurément fouillé. « Ils ont scié les barreaux », explique Denis Chopin, le directeur général des services de la collectivité. Il confirme que son président, Saïd Omar Oili, a bien déposé plainte le matin-même à la gendarmerie.
Ce n’est pas la première fois que le site est sujet aux cambriolages. Le directeur général des services déplore le vol de son ordinateur portable il y a quinze jours. S’il n’y a pas de gardiens, des caméras de surveillance sont censées dissuader les intrusions dans les locaux. Les services municipaux de Pamandzi, en contrebas, sont aussi régulièrement ciblés, regrettent les agents.
En attendant qu’une solution soit trouvée, le personnel pénalisé par l’incendie, et dont une partie est encore en vacances, partagera d’autres locaux de l’intercommunalité, annonce le directeur.
« Un sabotage » estime le président de l’association des maires
Lui-même membre de la communauté de communes en tant que maire de Pamandzi, Madi Madi Souf a réagi avec sa casquette de président de l’association des maires. Il « condamne avec gravité l’incendie volontaire », parlant même de « sabotage ». Il reconnaît que « la Petite-Terre vit des moments très difficiles ces derniers temps », rappelant le cambriolage récent d’une bijouterie, les vols au magasin Azad et de la soixantaine de voitures endommagés dans sa ville, la semaine dernière. « Cette situation chaotique, peut-être orchestrée par une bande de voyous qui s’amuse à semer la terreur chez nous, impacte fortement la vie quotidienne des gens et ne doit pas rester impunie », fait-il valoir.
Romain Guille est un journaliste avec plus de 10 ans d'expérience dans le domaine, ayant travaillé pour plusieurs publications en France métropolitaine et à Mayotte comme L'Observateur, Mayotte Hebdo et Flash Infos, où il a acquis une expertise dans la production de contenu engageant et informatif pour une variété de publics.